Le journal « Le Monde » daté du 6 septembre consacre sa « une » à l’énergie solaire et laisse à Hervé Kempf le soin de rédiger une pleine page d'un article qui fait le point sur les espoirs qu'entretient cette technologie. La 29e Conférence de l'énergie solaire photovoltaïque se tenait à Valencia la semaine dernière et les industriels s'accordent à envisager une compétitivité du solaire à brève échéance : on retiendra le terme de parité avec le réseau, c'est à dire cout de production égal au réseau actuel. L’Association Européenne de l'Industrie Photovoltaïque (EPIA) estime que le solaire pourrait représenter, en 2020, 12% de l’électricité en Europe contre le chiffre de 3% qui était retenu jusqu’à ce jour pour les objectifs de production.
Daniel Lincot, président du comité scientifique du congrès de Valence, explique : "En moyenne, en France, un mètre carré de sol reçoit chaque année 1 mégawattheure. Si on récupère 10 % de cette énergie, cela représente 16 litres de pétrole ; 5 000 km2 assureraient toute la consommation électrique du pays, soit 540 terawattheure." Pour ses promoteurs, le solaire est l'énergie de l'avenir. Selon Hans-Josef Fell, député au Bundestag, "le photovoltaïque a la capacité de remplacer dans quelques décennies l'énergie nucléaire en Allemagne".
Ces perspectives appartiennent cependant encore au domaine du rêve : le coût de production de l'électricité photovoltaïque reste très élevé, allant, selon les pays, de 30 à 60 centimes d'euros par kWh. Les experts estiment cependant que la "parité avec le réseau", c'est-à-dire l'égalité entre le coût de production d'un kWh par une maison équipée et le prix facturé par le réseau pour fournir ce kWh à la maison, sera atteinte d'ici 2020. La recherche progresse en effet rapidement, tandis que le développement de l'industrie fait baisser les prix par économie d'échelle. D'immenses possibilités existent aussi dans l'électrification rurale des pays pauvres.
Source : Le monde via lettre d'infos Tecsol