LES AMAP, ou Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne
Victimes de leur succès, Les AMAP se multiplient et les consommateurs intéressés ont parfois du mal à trouver des producteurs : fonctionnant de manière autonome, les nombreuses AMAP de France commencent à se fédérer et le Printemps des AMAP est la première manifestation du genre à l'échelle française.
Le premier "Printemps" des Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap), dont l'objectif est de promouvoir l'"agriculture paysanne locale" et une "consommation responsable", a donc lieu du 21 mars au 21 juin dans toute la France, ont annoncé ses responsables vendredi. Désormais coordonnées par le Miramap (mouvement inter-régional des Amap), ces associations, au nombre de 1.200, visent à "développer l'agriculture paysanne de proximité" dans une logique "socialement équitable et écologiquement saine", selon les termes de Marc Alphandéry (Alliance Provence).
Historique
la première AMAP a été créée à Aubagne en 2001; L'AMAP consiste en un "partenariat" entre un "groupe de consomm'acteurs" et un producteur : cela "ne se réduit pas à un panier de légumes" vendu au consommateur, et l'un des "enjeux" est de "maintenir les terres agricoles et les petites et moyennes exploitations agricoles" en France.
La Ville de Paris, partenaire du "Printemps" des Amap, soutient ce mouvement qui "montre la voie", selon Denis Baupin, adjoint Verts au maire Bertrand Delanoë (PS). Ces associations "font partie des mouvements précurseurs" sur "une question essentielle pour l'avenir des villes: comment on se nourrit?", a-t-il ajouté, soulignant l'importance de la question des terres agricoles en région parisienne.
Développer les Amap, c'est "choisir de se procurer des produits majoritairement biologiques", "favoriser les circuits courts" et "redonner une part plus importante aux fruits et légumes" dans l'alimentation, affirmait Denis Baupin, ajoutant que la Ville Paris souhaitait que 20% des cantines parisiennes soient fournies en produits "bio" en 2010.
Les premières formes d'AMAP sont apparues en même temps en différents endroits du globe. Dans les années 60-70, elles existaient déjà sous le nom de Teikei au Japon, qui signifie - relation -, mais aussi en Suisse et en Allemagne. Le concept sous forme de Community Supported Agriculture (CSA) arrive aux États-Unis en 1985 dans les bagages d'un agriculteur revenant de Suisse. En France, c'est Daniel et Denise Vuillon qui l'importent des États-Unis.