Les allemands ont de la suite dans les idées. Commissionnée en 2006 par le Ministère Fédéral Allemand de l’Environnement, une étude envisageait la rentabilité d'installation solaires dans le nord de l'Afrique pour produite l'électricité consommée par les européens. Le projet Desert Tec franchit aujourd'hui une nouvelle étape avec la constitution d'un consortium gigantesque de 12 entreprises parmi les plus grosses d'europe, en l'occurence prinicpalement des Allemandes puisque 9 d'entre elles sont basées outre Rhin. Les partisans du projet affirment qu'en optimisant la capture d'énergie solaire là où elle est présente, et en l'acheminant par des cables sous marins au fond de la Méditerranée, la centrale pourrait produire 15% de nos besoins en électricité d'ici 2050.
Le communiqué desertec : Projet de création d’une DESERTEC Industrial Initiative par 12 entreprises
Munich, le 13 juillet 2009 – 12 entreprises ont signé, aujourd’hui, à Munich un protocole d’accord en vue de créer un bureau d’études DESERTEC Industrial Initiative (DII). Cette initiative a pour objet l’analyse et la mise en place d’un cadre technique, économique, politique, social et écologique en faveur d’une production d’énergie sans émission de CO2 dans les déserts d’Afrique du Nord. Le concept DESERTEC conçu et réalisé par l’initiative TREC du Club de Rome décrit les perspectives d’un approvisionnement électrique durable pour toutes les régions du monde avec accès au potentiel énergétique des déserts. Les sociétés fondatrices de DII, principalement concentrées en Europe, au Proche-Orient et en Afrique du Nord (MENA), sont les suivantes : ABB, ABENGOA Solar, Cevital, Deutsche Bank, E.ON, HSH Nordbank, MAN Solar Millennium, Münchener Rück,M+W Zander, RWE, SCHOTT Solar, SIEMENS.
Les entreprises ont l’intention de créer un bureau d’études spécialisé dont fera également partie la Fondation DESERTEC. L’accord a été signé en présence de hauts représentants politiques allemands notamment. Parmi les principaux objectifs de DII, figure l’élaboration de plans d’exploitation concrets et des projets de financement associés, ainsi que le lancement des préparatifs industriels pour la construction d’un grand nombre de centrales solaires thermiques interconnectées et réparties dans toute la région MENA. Le but fixé est de produire suffisamment d’énergie pour couvrir environ 15 % des besoins en électricité de l’Europe et une part considérable des besoins en électricité des pays producteurs. Toutes les activités de DII sont orientées vers l’élaboration de plans d’investissement réalisables dans un délai de 3 ans suivant sa création. Cette très nette concentration sur l’implémentation est ancrée dans les principes DII que reconnaissent toutes les futures entreprises associées à cette initiative.
Outre les perspectives commerciales s’offrant aux entreprises, il faut noter d’autres potentiels économiques, écologiques et sociétaux liés à ce projet :
- une sécurité énergétique renforcée dans les pays EUMENA
- des perspectives de croissance et de développement pour la région MENA grâce aux énormes investissements réalisés par les investisseurs privés
- une garantie du futur approvisionnement en eau potable dans les pays MENA grâce à l’utilisation du surplus d’énergie dans des usines de dessalement d’eau de mer
- une réduction des émissions de carbone et, donc, une contribution non négligeable pour soutenir les objectifs de protection du climat de l’Union européenne et du Gouvernement allemand
Le bureau d’études spécialisé DII sera fondé au plus tard le 31 octobre 2009 sous forme de GmbH (Sarl) régie par le droit allemand. Une fois créé, il pourra être rejoint par d’autres entreprises. DII souhaite internationaliser le cercle de ses associés. Les représentants des entreprises et institutions internationales impliquées ont déclaré à propos de cette initiative commune :
- Son Altesse Royale le Prince Hassan bin Talal de Jordanie
« Les partenariats qui se formeront à travers les régions grâce au projet DESERTEC vont ouvrir un nouveau chapitre dans les relations entre les peuples de l’Union européenne, de l’Asie occidentale et de l’Afrique du Nord. » - Dr. Gerhard Knies, Président du conseil d’administration de la Fondation DESERTEC
« La création de DESERTEC Industrial Initiative est une étape clé dans le projet de la Fondation DESERTEC concernant la sécurité énergétique, aquatique et climatique, au niveau mondial. » - Max Schön, Président de l’association allemande du Club de Rome
« La création de DESERTEC Industrial Initiative est un très grand pas de l’industrie permettant de garantir durablement les bases vitales de l’humanité. » - Dr. Joachim Schneider, membre du Directoire d’ABB AG
« ABB a développé la technologie des lignes de transmission en courant continu haute tension pour connecter les réseaux d’électricité et rendre exploitables les énergies renouvelables. La protection du climat a besoin de technologies innovantes. »
Santiago Seage, Président du Directoire d’ABENGOA Solar
« Aujourd’hui, nous construisons en Algérie la première centrale thermo-solaire à cycle combiné intégré (technologie ISCC) privée et au Maroc la plus grande centrale solaire à cycle intégré publique de toute la région. Notre expérience nous permettra d’apporter une contribution significative à la réussite de DESERTEC. » - Malik Rebrab, Président du Directoire de Cevital
« Il est temps que chacun s’implique dans la protection du climat, afin que les futures générations disposent des mêmes conditions de vie que nous. C’est la raison pour laquelle nous croyons que cette initiative peut donner beaucoup de nouvelles impulsions à la région EUMENA. » - Caio Koch-Weser, Vice-président de la Deutsche Bank
« Nous sommes heureux de participer à la DESERTEC Industrial Initiative et d’avoir la possibilité d’étudier avec nos partenaires la faisabilité de ce projet révolutionnaire. Cette initiative montre dans quelles dimensions et à quelle échelle on doit penser si l’on veut relever les défis liés au changement climatique, tant sur le plan écologique que sur le plan économique. " - Dr. Hervé Touati, membre de la Direction d’E.ON Climate & Renewables
« E.ON est convaincu que l’avenir appartient à la technologie solaire à long terme. Nous partageons la vision de DESERTEC basée sur l’exploitation de l’énergie solaire à grande échelle pour couvrir les besoins énergétiques de l’Europe et des pays africains. Pour rendre possible cette grande idée, nous soutenons pleinement l’initiative. En dehors de cela, E.ON ne cesse d’accroître son engagement dans le domaine de l’électricité solaire, et surtout aussi dans le domaine des centrales solaires thermiques, telles qu’elles sont prévues dans l’initiative DESERTEC d’approvisionnement en énergie. » - Peter Rieck, Vice-président du Directoire de HSH Nordbank
« Dans le domaine des énergies renouvelables, très important également pour notre région, HSH Nordbank a une position de leader dans les financements de projets. Nous apportons bien volontiers à DII notre savoir-faire en matière de financement. » - Dr. Wolfgang Knothe, Directeur de MAN Solar Millennium et membre du Conseil d’administration de Solar Millennium AG
« DESERTEC est à la fois une initiative très intéressante et un grand défi sur lequel cela vaut la peine de travailler. Nos ingénieurs hautement qualifiés et nos commerciaux relèvent déjà ce défi en réalisant de grandes centrales thermiques solaires dans la région méditerranéenne. » - Dr. Torsten Jeworrek, membre du Directoire de la Münchener Rück
« Nous poursuivons un projet visionnaire. S’il réussit, nous aurons apporté une très grande contribution à la lutte contre le changement climatique. Le potentiel écologique et économique est énorme. Nous ferons tout notre possible pour que cette vision devienne une réalité. Merci beaucoup à tous ceux qui nous apportent déjà un soutien vigoureux. » - Jürgen Wild, Président de la Direction de M+W Zander Group
« Leader, au niveau international, de la construction d’installations complexes dans le domaine de la photovoltaïque et de la technologie solaire, nous appuyons fortement cette initiative stratégique de l’économie. De notre point de vue, la DII ne peut être qu’une grande réussite. » - Dr. Frank-Detlef Drake, Directeur de la Recherche et du Développement chez RWE AG
« Le concept DESERTEC est une vision fascinante. Nous allons apporter les compétences de RWE en matière d’énergie et étudier avec nos partenaires quand et comment le concept peut être réalisé. » - Pr. Dr.-Ing. Udo Ungeheuer, Président du Directoire de SCHOTT AG
« Le composant clé de la technologie des capteurs cylindro-paraboliques est le tube récepteur de SCHOTT. Depuis des dizaines d‘années, nos produits sont utilisés dans ces centrales électriques. » - Dr. René Umlauft, Directeur de la Division Renewable Energy chez SIEMENS Energy
« DESERTEC peut contribuer de manière essentielle à un approvisionnement énergétique durable. Avec son large portefeuille environnement, Siemens est le partenaire technologique adéquat pour ce projet visionnaire.»
L’Algérie opte pour le projet ‘Desertec’, un projet énigmatique
Produire de l’électricité à partir du soleil est un rêve d’enfant que les européens veulent réaliser à l’échelle planétaire. Le projet Desertec est née de l’idée qu’une pénurie d’énergie fossile et fissile se dessine à l’horizon proche, la baisse et la hausse des prix du pétrole sont devenus propriété des charlatans, la facteur énergétique de certains pays européens devient impayés, les guerres du pétrole s’annoncent un peu partout etc. L’idée de reprendre ce rêve d’enfant a prit naissance chez un groupe de responsables et d’entreprises allemandes qui pensent que le soleil appartient à toute l’humanité et chaque personne doit bénéficier gratuitement de cette énergie, sans payer un sous. Le Centre allemand de recherche aérospatiale (DLR) a mené de menus études techniques, financées par le Ministère allemand fédéral de l'Environnement. L'étude a permis de conclure qu'en moins de 6 heures, les zones désertiques du globe reçoivent du soleil la quantité d'énergie que l'humanité consomme en une année. La fondation Désertec s'est ainsi lancé le défi d'exploiter cette énergie inépuisable à un coût raisonnable et prendre en charge ce vaste projet par des fonds récoltés chez les plus riches de la planète. Le projet prévoit la construction de vastes centrales solaires thermiques à concentration (CSP, en divers points d'Afrique du Nord et du monde arabe). Les études ont montré qu'il suffirait d'installer des champs de collecteurs solaires sur environ 0,3% des surfaces désertiques du globe pour couvrir l'ensemble des besoins mondiaux en énergie. En complément, il est prévu d'exploiter l'énergie éolienne le long de la côte marocaine et en Mer Rouge, et d'utiliser d'autres techniques solaires telles que le photovoltaïque concentré. Douze grandes entreprises européennes, en majorité allemandes, ont crée un consortorium de bureau d'études. Un bureau doté d'un budget de 1,8 million d'euros pour élaborer des plans d'investissement réalisables au cours des trois prochaines années sur l’énergie solaire en provenance du monde arabe et probablement d’Afrique (pour le moment les pays d’Afrique noire n’y figurent pas dans le programme ‘Desertec). Le consortium fondé est mené par le réassureur Munich Re et la fondation Desertec. Il rassemble les géants allemands de l'énergie E.ON et RWE, la Deutsche Bank, le conglomérat Siemens, des fabricants de solaire comme l'espagnol Abengoa Solar, et enfin le groupe agro alimentaire algérien Cevital. Le projet, devisé à 400 milliards d'euros (environ 600 milliards de francs), doit permettre à l'Europe d'obtenir une importante source d'énergie non polluante et lui permettre donc de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre et aussi sa facture. Reste que ce projet porteur d'avenir pose encore de nombreuses questions, comme les lieux d'implantation de ces installations, le coût du courant produit, le bénéfice qu'en tireront les pays arabes, le manque de stabilité politique dans presque toutes les régions productrices et, même, le financement de ce projet. Reste aussi à connaître l'implication des Etats et ce même si la chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso ont chaudement salué l'initiative. Car Angela Merkel a aussi exprimé ses doutes quant à la participation d'autres pays européens que l'Allemagne, car à présent les opinions des 27 divergent sur l’adoption d’une politique énergétique globale de l’union. A savoir que le projet «Desertec», d’un coût global de 400 milliards d'euros, vise à fournir, d'une manière durable aux pays de ‘zone d’ombre’ de l’énergie solaire gratuitement à partir d’un monde plus ensoleillé, mais mal éclairé. Le procédé industriel de ce moyen de se procurer de l’énergie ‘facile’ porte sur la production d'énergie électrique par des centrales thermiques solaires. Soustraire massivement de l’énergie à la nature sans penser aux conséquences écologiques qui peuvent être dramatiques pour les pays qui habiteront ces champs de verre. Le projet Desertec prévoit aussi des parcs éoliens au large de cette région d'Afrique et du nord, notamment sur les cotes pour diminuer de peu la vitesse du vent. alors que l'énergie soustraite à la nature devrait être transportée aux centres de recharges européens par des lignes de transport de travées de haute tension et de courant direct (HVDC).Le projet prévoit aussi la construction de plusieurs centrales solaires de taille moyenne entre 50 et 200 MW sur une vingtaine de sites s'étendant du royaume du Maroc au royaume d’l'Arabie saoudite, les européens veulent diversifier leurs points d’approvisionnement dans des lieux amis. Le coût de cet investissement a été estimé à 400 milliards d'euros jusqu'en 2050, dont 350 milliards d'euros pour la construction des centrales et 50 milliards pour les lignes de transmission nécessaires, selon Siemens. Mais cela mettra des années pour convertir totalement leur mode énergétique, passer du fossile au solaire ce n’est pas tache facile, alors que la pénurie de l’énergie conventionnel s’annonce pour demain. Cela risque que ce chantier-fiction de reconversion des énergies risque de ne pas être achevé à temps. Alors à cet effet, nous interpellant les responsables de tenir bon aux tentatives européennes qui cherchent à détruire notre développement certaine par l’énergie conventionnelle (fossiles et fissile) que nous possédons en abondance. Développé pour la première fois dans les années 1970, le concept «Desertec » a été relancé à partir de 2000 et fait actuellement l'objet «d'intenses débats», au niveau européen. Les premiers essais complets du projet Desertec, ça se passe ici chez nous en Algérie à la centrale hybride de Hassi-R’mel, alors nous devions être les premiers à bénéficier de la plus grande cote part du projet Desertec. Le Maroc enfant gâté de l’union européenne vient de bénéficier trois (3) fois plus de centrales de concentration que l’Algérie qui possède une surface fortement ensoleillée six (6) fois plus grande que celle du Maroc. C’est une manière de l’impérialisme européen d’investir dans les conflits entre pays frères ? Dans le même sens que le premier, une nouvelle initiative de complémentarité «Desertec II», qui comprendra un nombre d'entreprises de renom, a été mise en place avec pour objectif de développer, à moyen terme, «un concept technique et économique pour l'énergie solaire de l'Afrique», a-t-on expliqué. D'après des données contenues dans l'étude, la production mondiale d’électricité devrait passer de 21.000 Térawatt/heure (TWH) en 2008 à 37.000 TWH en 2030. Le transport de l’électricité jusqu’à l’Europe en serait notamment la raison, compte tenu qu’acheminer 1 GW coûte environ 250 millions d’euros sur 1000 km. Pour l’instant, le projet ne serait donc pas rentable, mais les experts misent sur la raréfaction annoncée des énergies fossiles ou le prix du baril de pétrole dépassera les de 400 dollars, le baril pour s’assurer que ‘Desertec’ sera rentabilité. Dans pas moins de 20 ans, peut être l’idée se murira et l’électricité solaire pourrait ainsi être l’une des plus intéressantes pour l’occident industrialisé. Quant à la technologie utilisée, il s’agirait de l’énergie solaire thermique : des miroirs paraboliques produisent de la vapeur d’eau à très haute température et sous forte pression, ce qui va actionner une turbine à vapeur attelée à un générateur pour produire de l’électricité. Le projet Désertec, ne pourrait être réalisé avant la mise en marche de l’Union pour la Méditerranée et l’effacement de tous les litiges politiques qui oppose les européens au reste du monde ensoleillé ; le Sahara occidental, la reconnaissance d’Israël par l’entité arabe, la reconnaissance de la souveraineté des pays africains etc. En effet dans ce projet, les contraintes ne sont pas seulement techniques, elles le sont aussi politiques: l’Europe devrait prendre une position claire envers le monde arabe et africain et traiter les problèmes communs avec équité, s’abstenir de soutenir les agressions israéliennes contre l’Etat Palestinien, l’Iran, la Syrie et le Liban. Du point technique des entraves suivantes devront être levées ; d'une part, les centrales doivent être installées dans des pays stables politiquement pour garantir la sécurité de l'approvisionnement européen en électricité; d'autre part, il faut trouver les moyens de financer des investissements colossaux, d'autant que le projet est supposé pouvoir s'autofinancer à long terme. Au départ, il aura bien entendu besoin d'une sécurité d'investissements, par exemple une garantie d'achat à un prix fixé, sachant que l'électricité ne doit pas être subventionnée pendant toute la durée. Desertec doit remplacer l’utilisation de l’énergie fossile et fissile évaluée à environ 18 000 TWh/an) par le solaire en si peu de temps? Mais Desertec ne se limitera pas à la production d’énergie : il participera aussi au développement des pays d’accueil grâce à la création de milliers d’emplois grâce à la construction d’usines de dessalement d’eau de mer pour les populations. En complément, il est prévu d'exploiter l'énergie éolienne le long de la côte marocaine et en Mer Rouge, et d'utiliser d'autres techniques solaires telles que le photovoltaïque concentré.
Conclusion Les gisements d’énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz) et fissiles (uranium), même les plus extrêmes, ne représentent quant à eux que quelques dizaines d’années au rythme de leur consommation actuelle, et comme cette consommation ne cesse d’augmenter avec notamment la soif des « économies émergentes » des pays les plus peuplés de la planète (Chine, Inde, Brésil) à imiter nos propres comportements, l’échéance de leur épuisement ne cesse de se rapprocher. L’énigmatique projet ‘Désertec’ sur lequel l’Algérie pense bâtir son futur énergétique est à écarter pour le moment, l’énergie nucléaire reste la seule solution durable pour la continuité de notre développement de l’après-pétrole.
Expert en énergie
Algerian Society For International Relations
En instance d’être publié sur la presse
projet grandiose,l algerie devrait s'investire davantage dans ce partenariat d'avenir.la presence de la ste cevital est a mon avis un gage de serieux de cette entreprise si toutefois sarkozy ne le torpille pas ,faute de l'avoir initie