C’est avec ce clin d’œil au monde de la finance et en utilisant la méthode très efficace de visualisation des données que Greenpeace France a publié le 29 Aout dernier un " stress test des candidats " à la présidentielle 2012. Cette technique permet en effet d’effectuer une synthèse très concise des réponses des candidat(e)s à une série de 28 questions centrées autour de trois grands thèmes de l’écologie politique: le devenir du nucléaire en France, la production et la consommation d’énergies fossiles et le développement des alternatives en matière énergétique. La compilation des données obtenues a donné lieu à un classement en trois catégories : «rétrogrades », « attentistes » et « engagés ». L’application interactive permet aux utilisateurs d’examiner en détail les réponses de tel ou tel candidat(e) à l’une des 28 questions.
Pour élaborer ce classement, Greenpeace a tenu compte des prises de positions déjà publiquement exprimées et a envoyé un questionnaire détaillé durant l’été dans le but de donner la possibilité à tous les candidats de clarifier leur positionnement à l’égard de certains sujets précis. En l’absence d’une réponse claire, le candidat ou la candidate se retrouve donc (provisoirement) classé(e) dans la catégorie « rétrograde ». En effet, selon Greenpeace, cet outil de présentation est « en chantier » et va être amené à évoluer à mesure les candidat(e)s apportent des précisions sur leur programme électoral.
Sans entrer dans le détail des réponses, il est indéniable qu’un tel outil est une façon d’obliger certains candidats à s’exprimer et à prendre position sur des sujets précis, même si ces questions ne sont pas forcément abordées lors d’un entretien officiel avec la presse écrite, la radio, la télévision ou le net. Il serait d’ailleurs intéressant d’étendre ce genre d’exercice à des questions politiques plus généralistes de façon à provoquer un véritable débat d’idées pendant la campagne électorale, exempt de formules toutes faites ou de rhétorique politicienne.
Démarrer l'application interactive: http://greenpeace.fr/2012/