En 1986, une dizaine de salariés d’EDF décide de mettre leurs compétences au service de projets de solidarité internationale et crée ce qui deviendra en 2002 Electriciens sans frontières
Au Burkina Faso, dans la région du Gulmu, Electriciens sans frontières a mené avec l’ONG Tin Tua un programme d’électrification solaire de 20 centres de formation. L’arrivée de l’électricité a permis d’augmenter les plages d’enseignement et d’étude dans les salles d’alphabétisation, donnant ainsi aux femmes la possibilité de participer aux cours du soir. Les formateurs peuvent préparer leurs cours une fois la nuit tombée. Des troupes de théâtre viennent y répéter le soir : ces troupes se déplacent dans des villages reculés pour jouer en langue locale des pièces qui sont de véritables outils de communication, d’information, de sensibilisation auprès des populations: sida, MST, excision, mariage forcé, travail des enfants, importance de l’alphabétisation etc. Grâce à l’installation d’ordinateurs, les responsables de chaque centre peuvent gérer l’ensemble des taches administratives mais aussi vendre des services de reprographie et de support informatique aux collectivités voisines. Les recharges de téléphones sont une source de revenus conséquente, et un service clé offert aux populations. Les moyens audiovisuels mis en place et partagés avec les villageois sont autant de sources d’information et de renforcement des liens sociaux. Et les techniciens de Tin Tua formés à la maintenance des installations solaires proposent désormais des prestations. L’accès à l’électricité des diémas du Gulmu a ainsi a permis d’améliorer les conditions d’enseignement, de créer des activités économiques, de faciliter l’accès à l’éducation et à l’information de populations jusqu’ici très isolées, de les sensibiliser aux questions sanitaires, et donc de contribuer à plusieurs des Objectifs du Millénaire pour le Développement.