4 avril 2008

PARIS, 4 avr 2008 (AFP). La France importera en 2030 presque deux fois plus de gaz qu'en 2006, posant un "double problème" d'infrastructures et d'origine géographique de ce gaz, soulignent les services du ministère de l'Energie, dans un scénario de prévisions énergétiques à l'horizon 2020-2030.

Sans les mesures prévues d'ici ces dates, comme celles du Grenelle de l'environnement, la France importera 78 milliards de mètres cube de gaz en 2030, contre 44 milliards en 2006 et 66 milliards en 2020, affirme la Direction générale de l'énergie et des matières premières (DGEMP), dans ce scénario mis en ligne sur son site.

"Outre les émissions de CO2 qui en découleraient, ce quasi doublement des importations poserait un double problème : sur l'origine géographique du gaz ainsi importé (avec des contrats d'approvisionnement appropriés) et sur les infrastructures (terminaux de gaz naturel liquéfié, gazoducs) qui permettraient de l'acheminer", note la DGEMP.

En outre, ce scénario de référence, que la France élabore tous les quatre ans pour l'Agence internationale de l'énergie, est "loin d'atteindre les objectifs communautaires, tant sur les émissions de CO2 qui ne cessent de croître jusqu'à 2020 et même s'accélèrent ensuite jusqu'à 2030 (du fait des transports et de la production d'électricité), que sur la part d'énergies renouvelables dans le mix énergétique".

A cet égard, "il apparaît que la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique finale +élargie+" au sens de la Commission européenne, "s'élèverait à 13,4% en 2020 (contre 23% dans le projet de partage des efforts de la Commission) et 13,7% en 2030, contre 10,3% constaté en 2006", ajoute la DGEMP.

Ce constat "signifie qu'il est nécessaire d'engager des politiques et mesures supplémentaires par rapport à celles déjà en place ou décidées", conclut-elle.