ATHENES, 6 avr 2008 (AFP). Plus de 1.500 cyclistes ont manifesté dimanche dans le centre d'Athènes pour réclamer le droit de cité pour les vélos, dans un pays où l'automobile reste reine, a constaté une journaliste de l'AFP.
Des manifestations similaires étaient organisées dans une vingtaine d'autres villes grecques, à l'appel d'associations écologistes et de cyclistes.
Les manifestants, qui à Athènes criaient "le vélo partout" sur fond de concerts de sonnettes, réclament la création de pistes cyclables dans les centres urbains et le droit de transporter leurs vélos dans les métros, bus et trains.
Ils demandent aussi des amendements au code de la route pour mieux protéger les usagers du deux-roues, alors que la mortalité routière en Grèce est l'une des plus élevées d'Europe.
Dans la capitale, le cortège à vélo, surtout formé de jeunes, a fait le tour du centre-ville, avec des pauses devant le parlement, la mairie et les grandes stations de métro.
"En matière de pistes cyclables, nous devons suivre l'Europe, nous devons autant que possible satisfaire les demandes des cyclistes", a déclaré le ministre de Transports, Costis Hatzidakis, en saluant dans un communiqué la mobilisation, qui intervient pour la troisième année consécutive.
Dans l'immédiat toutefois, ni le ministère ni la municipalité d'Athènes n'ont pris aucune mesure concrète pour développer le recours au vélo, qui reste marginal en ville.
Je suis de tout cœur avec les cyclistes grecs. Je vis dans un pays où le second évènement sportif par ordre d'importance est une course cycliste (le premier est une course de canots à voile), où il n'y a pas 100 mètres de piste cyclable, et où on ne vend que des VTT, des mountain bikes, des trail bikes. Impossible* d'avoir un bête vélo de ville, avec un porte-bagages ou un panier, pour un usage quotidien ordinaire. Et, bien sûr, quand vous parlez de votre intention d'utiliser ce moyen de transport pour aller au travail et faire vos courses, on vous regarde comme si vous étiez fou (apparemment, seuls les suicidaires ont de pareilles idées).
* À la vérité, ce n'est pas impossible. Il faut juste en commander un, et attendre, de deux à six mois.