Enfin ! Malgré la difficulté à concevoir les financements d'un projet d'une telle ampleur, les entrepreneurs quimpérois (Finistère) de la société HydroHélix ont enfin réussi à boucler un projet de prototype de leur hydrolienne de 1MW, qui sera implantée dès janvier prochain à la sortie de l'estuaire de l'Odet, au Sud de Quimper. Et les perspectives sont loin d'être négligeables : Si l'expérience s'avère concluante, cette technologie pourrait couvrir jusqu'à 40 % des besoins de la Bretagne, l'équivalent de deux centrales EPR, et générer de nombreux emplois.
Baptisé Sabella, du nom d'un ver marin, ce démonstrateur est le fruit de la recherche menée depuis 2001 par la société d'études HydroHélix, à Quimper, dirigée par Hervé Majastre et Jean-François Daviau, dont le projet global Marénergie est labellisé au sein du pôle de compétitivité Mer. Ce docteur en génie des matériaux et cet ancien de l'Institut français des pétroles ont ainsi constitué un consortium très typé finistérien, avec le cabinet In Vivo Environnement, Dourmap Brest et Sofresid Engineering. La génératrice est fabriquée par la société quimpéroise ENAG. Sabella va se présenter sous la forme d'un rotor de 3 m de diamètre, pour un ensemble hors tout de 5,5 m, reposant sur une plate-forme de 6 m sur 8, pesant 8 tonnes. Cette éolienne sous-marine va être immergée pendant trois à quatre mois, à l'entrée de l'estuaire de l'Odet, au sud de la balise du Coq, dans une fosse de 19 m, située dans un chenal de navigation. Pour ce faire, la préfecture a délivré une autorisation temporaire d'occupation de l'espace maritime. « Le Queen Mary 2, avec un tirant d'eau de 10 m, pourrait passer sans encombre au-dessus », soulignent ses concepteurs.
Sabella exposée à Brest 2008
« Bénodet ne sera pas un site industriel, le courant n'y est pas suffisant, mais c'est un très bon site de test », note Hervé Majastre. D'une capacité de production de 10 kilowatts, ce pilote n'a pas vocation à fournir de l'électricité à terre, mais va être doté d'une batterie de capteurs afin de mesurer la conception mécanique de la machine, ses performances, son impact sur le milieu et notamment sur les poissons. En cas de réussite, une vraie unité industrielle pourrait voir le jour d'ici deux ans. Sabella sera exposée lors de Brest 2008.
Sabella, d'un coût de 750.000 €, est subventionnée à hauteur de près de 350.000 € (111.800 € par la Région Bretagne, autant de l'Ademe, 55.000 € du conseil général, 28.800 € par Brest métropole et Quimper-Communauté). 60 % sont apportés par le consortium.
Sources : blog de Nathalie Conan, Conseillère Générale du Finistère, et Revue Kavadenn
40% des besoins de la Bretagne je suis bluffée! c'est vraiment impressionnant comme projet et tres positif!
Bonjour Monsieur,
Inventeur, j'ai déposé un concept d'hydrolienne de gouvernail visible sur mon site :
http://inventions.a.verna.free.fr/pagehydrolienne.htm
Ce système permet aux voiliers dépourvus de moteur thermique, d’avoir l’électricité à bord et un système de propulsion d’appoint.
Je cherche un/des industriels pour développer et commercialiser ce système.
Si vous désirez de plus amples informations, je reste à votre disposition.
Christophe Verna
Voila, cette semaine l'hydrolienne a été assemblée sur la quai du Commandant L'Herminier avant d'être immergé au cours de la journée de lundi !
BRAVO POUR CETTE NOUVELLE MACHINE, mais ATTENTION
CELA VA DEVENIR UN HACHOIR A POISSON.
Avec les courants que les poissons vont suivrent, inéxorablement aussi se diriger directement sur les pales de la machine et les transformer en hamburger
Alors j'apporte la solution:
protéger tous les animaux marins des pales, en y installant un grillage filtrant,comme cela un cataclysme marin, pourra être évité.
je vous en prie
Ces nouvelles technologies, seront t'elles réservées qu'aux pays riches?
Car les pays du sud,comme Madagascar, qui produisent leur d'énergie avec des centrales thermiques qui polluent, ont actuellement des problèmes avec des coupures d'approvisionnements dut au prix du pétrole. Ces machines seraient très intéressantes pour ces pays puisque la consommation des ménages Malgaches est très faible en dessous d'un kilos Watt.
Non, non pas de risque pour les poissons, ni pour les plongeurs. Ca ne tourne pas asssez vite pour être dangeraux ! Il a même été démontré que si un plongeur passsait à l'intérieur du rotor il serait juste un peu déplacé mais ne serait pas heurté par les pales.
Salut,
d'origine des côtes d'armor, plongeur de mon état depuis 1971 et ,je peux garantir que je n'ai jamais vu pire dans le genre "hachoir à poissons" que nos braves chalûts côtiers. Lesquels (et ma famille en fait partie) s'obstinnent à pêcher en zones côtières et donc de frayage pour sortir de la poisquaille de moins en moins commercialisable. Donc une turbine bien conçue ne devrait pas abimer plus que ça notre paysage vivrier.
Bravo pour cette initiative... et merde à EDF et le CEA et autres nucléocrates. Vive les forces vives de la marée, qui ne sont pas prêtes de s'épuiser !
Bravo encore aux bretons pour leur héroique refus du nucléaire bien de chez nous, et c'est un Normand (d'adoption, ouf) qui le dit...