10 avril 2008

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Après la déception d'un débat perdu à l'Assemblée Nationale, l'espoir revient vite, sous la forme d'une utopie qui va faire grincer des dents : plusieurs associations se sont regroupées pour promouvoir un "Printemps pour un commerce équitable", opération qui vise à éloigner le maximum de personnes des supermarchés, au profit des petits producteurs. Les militants du pouvoir d'achat pourraient vous répondre : "qui a les moyens d'acheter du bio" ? La réponse, on la connait : manger moins mais mieux, c'est possible, et c'est bon pour la santé. N'oublions pas que l'une des causes principales de problèmes de santé dans les pays riches se trouve dans les problèmes cardio-vasculaires générés... Par une alimentation trop riche en graisses, sucres et sels, associés à un manque maladif d'activité physique. Et l'enjeu est de taille : nous le savons, le pouvoir des multinationales, dont les semenciers sont de sinistres représentants, tient avant tout à leur puissance financière sur laquelle chaque consommateur peut agir, en donnant ses sous aux producteurs qui privilégient "l'option nature". En donnant vos sous aux producteurs équitables ou biologiques, vous leur donnez aussi les moyens d'agir et de construire ce qui nous manque à tous : un lobby efficace pour contrer ceux qui oeuvrent déjà près des centres décisionnels, à Paris et Bruxelles.

 Et si nous n’allions pas au supermarché ?

Cet évènement a pour but d’éclairer ceux qui se posent des questions, de favoriser débats et
discussions et particulièrement entre producteurs et consommateurs, tout en proposant notre
réflexion sur un commerce plus juste. Pour amorcer le dialogue, quelques pistes de réflexions :

  • Un commerce équitable se résume-t-il à une aide aux « petits-producteurs-défavorisés-du-sud » ?
  • Alors que les ventes ont progressé de 7 % en 2007 chez Carrefour, est-il équitable que le  personnel fasse 16 jours de grève pour que le ticket-repas passe de 3.05 € à 3.50 € ?
  • Quand un supermarché propose un produit dit “ équitable ” à côté d’un autre qui ne l’est  pas, lequel est le plus rentable pour le supermarché ?
  • Alors que les prix à la consommation augmentent, comment expliquer que les récoltes  soient achetées de moins en moins chers aux agriculteurs ?
  • Une tomate, récoltée à 2000 km par une main d’œuvre sous payée, et qui concurrence un producteur local, est-ce équitable ?
  • Comment faire pour que tout  au long d’une filière, les  producteurs, transporteurs,  transformateurs ou commerçants puissent vivre correctement de leur travail ?

Ainsi l'équité dans les échanges doit être le sujet d'un débat démocratique entre producteurs, commerçants et consommateurs pour que tous se réapproprient leur vie économique. Venez en discuter avec des producteurs et des commerçants. Une liste de ces lieux de débat est disponible sur le blog :

http://printemps-pour-un-commerce-equitable.com

Dans chaque région, soyons acteurs en faisant nos courses autrement, par des circuits plus directs et plus justes : boutiques indépendantes, ventes directes, coopératives de  consommateurs, magasins paysans, Amap...  Refusons le gavage passif de la grande  distribution !