Ceux qui ont réussi à oublier les histoires de dopage ne s'en remettront pas : la fête est en effet quelque peu gachée quand on sait que le passage du Tour de France génère chaque année 12000 tonnes de déchets produits par les spectateurs. Et ce en plus des conséquences du passage de la caravane : 4 500 personnes et ses 2 200 véhicules qui se déplacent derrière les coureurs qui carburent à la chimie. Mais cette année, point de vue déchets, il y aura du mieux car l'ADEME prend les choses en main.
Le Tour de France constitue en effet une caisse de résonance médiatique à nulle autre pareille : cet impact peut donc être utilisé pour sensibiliser les participants au Tour, mais aussi les spectateurs et téléspectateurs aux gestes simples et concrets pour réduire et trier les déchets.
C'est pour cette raison que le Tour de France et l’ADEME (Agence de l’environnement et de la Maîtrise de l’Energie) ont décidé de mener ensemble, sur le Tour 2006, des actions de sensibilisation auprès des différents publics du Tour.
Outre une participation à la caravane du Tour, une opération spécifique en faveur du tri est prévue lors de l’étape des cols pyrénéens, le 13 juillet, en partenariat avec l’Agence régionale pour l’environnement, la Région Midi-Pyrénées et le conseil général Val d’Aran . Collecte sélective dans les communes traversées et sensibilisation des spectateurs par 17 ambassadeurs seront organisées. Au moins 20 tonnes de déchets devraient être ainsi récupérés sur les routes ce jour-là !
Centré essentiellement sur la sensibilisation du grand public et des équipes techniques du Tour aux gestes de prévention, le partenariat est engagé sur le long terme et a l’ambition de développer dès 2OO7 une démarche plus globale.
c'est possible d'être écolo et d'aimer le tour de France, votre point de vue est vraiment étriqué et reductionniste,un cycliste carbure tout d'abord à l'air! c'est aussi la plus grosse pub pour le vélo
Bonjour, notre point de vue est celui d'un citoyen moyennement informé, passioné de vélo comme beaucoup d'autres, et désolé de voir comment ce qui était à l'époque une belle épreuve sportive est devenu une course à la chimie la plus discrète, dans le seul but d'éviter les controles. Les anciens coureurs du tour qui ont eu le courage d'en parler sont unanimes : le dopage est omniprésent, et met en jeu la vie des coureurs. Aucune pub ne peut justifier ça.
Point de vue réducteur ? Antoine Veyer, ancien entraîneur de l'équipe Festina, sait de quoi il parle (lien ci dessous) : "Aujourd'hui, les deux seules armes efficaces contre le dopage sont la mort et la police."
C'est triste de voir que la petite reine n'a comme vitrine que cette affligeante et dangereuse lucarne. Le vélo mérite mieux.
http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/dopage/dossier.asp?ida=427332