C'est ainsi que Johan Eliash, millionnaire anglo-suédois et propriétaire du groupe Head (spécialiste d'articles de sport, inventeur du ski en métal), a choisi de contribuer à la préservation de la riche forêt amazonienne. Il a racheté à une scierie, en octobre 2005, deux parcelles d'exploitation de bois pour un total de 160000 hectares, au coeur de la forêt, dans l'état d'Amazonas, au Brésil. L'objectif : préserver ces parcelles de toute exploitation intensive. Le montant de cet investissement caritatif est estimé par le Sunday Times à 8millions de livres sterling.
Selon Courrier International qui lui consacre une page dans son supplément "riches", Johan Eliash estime que 400 millions d’hectares de la forêt amazonienne pourraient être acquis pour 14 milliards de francs. Il mène campagne pour que des célébrités et des hommes politiques suivent son exemple. Il projette également de produire des médicaments alternatifs, des huiles essentielles et de sauver ainsi la forêt amazonienne.
Johan Eliash fait parler de lui mais il n'est pas le premier à agir ainsi : Paul van Vlissingen, milliardaire propriétaire de Calor Gas, a lui aussi investi 15 millions de livres sterling dans des espaces naturels, en Afrique cette fois.
Photo : Johan Eliasch et sa compagne, Ana Paula Junqueira, secrétaire générale de l'Association brésilienne pour les Nations Unies.
- article du Sunday Times, It's my rainforest now. No logging (Maurice Chittenden, 19 mars 2006)
- article du Guardian : The man who bought a forest ( Aida Edemariam, 4 avril 2006)
L'ancien patron de la marque ESPRIT et NORTH FACE, Doug Tompkings a aussi acheté 320 000 hectares d'une forêt au CHILI pour la sauver (voir la revue "l'écologiste" Juin/juillet/aout 2006).
D'un certain côté, cela peut paraitre bien, mais en même temps, c'est un peu privatiser l'écologie militante.
Et puis surtout, ces gros riches se donnent des consciences écologiques mais en même sont le mal: ils fabriquent leur produits dans les pays à bas cout, font souvent du sur-emballage, font rouler sur des kms bateaux et camions, font du lobying à l'OMC pour casser encore plus les règles sociales, environnementales et douanières qui sont "des freins au commerce".
Bref, leur discours ou leur actes sont un coup blanc, un coup noir.
Car ils font grand bruit de leur conscience écologiste, dépensent des milliards dans les forêts, mais quels discours tiennent-ils dans leur conseil d'administration? ECOLOGIE ou RENTABILITE, ACTIONNARIAT et BENEFICES.
Bon certains diront que écologie n'empêche pas bénéfices mais Godasses "North FACE" fabriqué au Vietnam avec des matières premières provenant d'amérique du sud, une base logistique à Singapore, l'usine d'emballage à Taiwan, le centre de dépot à Rotterdamm et le service client à Dublin ne me semble pas très écologique.
il faudrait le faire avec tout son argent pour que ce soit credible