22 décembre 2006

Cette belle histoire se passe en Californie : malgré ce que pensent probablement nombre de nos concitoyens de leurs cousins d'outre atlantique, plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde et plus gros consommateurs de matières premières, les américains sont bel et bien en train de prendre quelques longueurs d'avance dans le domaine de la gestion des resources naturelles. le 6 décembre dernier, Antonio Villaraigosa, Maire de Los Angeles, mettait fin à la mort programmée d'une vallée alimentée par ce fleuve de presque 200km de long, sur lequel avaient été placés de nombreux canaux d'irrigations depuis 1913, afin d'alimenter l'Aqueduc de Los Angeles. Le Owens Lake, on s'en doute, alimenté par la rivière, était à l'agonie. La comparaison est rapide avec d'autres évènements tragiques dans le même genre, toutes proportions gardées : de tels désastres ne sont pas exceptionnels, les plus emblématiques sont bien sur la Mer d'Aral (irrigation) et le lac Tchad (réchauffement climatique).

Depuis 2001, plusieurs associations avaient entamé des poursuites judiciaires contre la ville de Los Angeles. Parmi les plaignants, la Owens Valley Committee représente les habitants de cette vallée parmi lesquels la tribu Indienne des Shoshonne est emblématique du combat. Le 6 décembre dernier, la réouverture partielle du barrage donne de l'espoir dans ce qui ne pose qu'un épisode de plus des éternelles guerres de l'eau.