L'effet Hulot se prolonge, et le grand public pourra voter en toute connaissance de cause. N'en déplaise à Claude Allègre, qui se revendiquant "progressiste et humaniste", vient de sortir un brûlot fustigeant les "pleurnicheries écologiques" de Nicolas Hulot, l'effet médiatique de son engagement pré-électoral continue de porter ses fruits. Le mensuel Géo, après l'ONG Alliance pour la Planète qui vient de renouveler ses notes des candidats en matière d'environnement, propose ce mois ci un récapitulatif des engagements de 8 des candidats déclarés. Corrine Le Page, présente dans le panel de GEO, s'est désistée en faveur de François Bayrou : elle faisait partie des écologistes qui avançaient les meilleures propositions alliant développement économique et respect des contraintes environnementales.
Doit on s'en féliciter ? Parmi les 3 candidats de tête, de nombreux engagements nous permettent d'envisager une évolution positive des moeurs : Sarkozy, Bayrou et Royal sont unanimes pour développer le ferroutage, qui devrait réduire l'encombrement des routes et le gaspillage énergétique lié au transport par camions. Malheureusement, la lecture des réponses aux questions suivantes poursuit cet étrange consensus : déchets, biodiversité, biocarburants, pollution, énergies renouvelables, tout le monde dit oui, personne n'avance de radicale proposition reprenant les enjeux clairement établis par Nicolas Hulot, qui rappelait dans les temps forts de sa mobilisation : "Aucun projet de société ne tiendra face à l'épuisement de nos resources naturelles". L'heure est grave mais il semble qu'au trône de l'état français les priorités soient autres... Sortez donc vos drapeaux et entonnez la Marseillaise, disaient-ils ?