Aux îles équatoriennes des Galapagos, très visitées par les touristes et déjà extrêmement protégées, la législation va encore se renforcer. Classées au Patrimoine de l'Humanité par l'Unesco, elles ont été déclarées en risque écologique par un décret qui restreint le tourisme, les vols aériens et les permis de résidence dans la zone, a annoncé mardi le président de la République Equatorienne Rafael Correa.
La décision du gouvernement de Quito intervient alors qu'une délégation de l'Unesco est en visite dans l'archipel situé à 1.000 km des côtes équatoriennes. "Pour savoir ce que nous devons faire, pour assumer nos responsabilités, nous n'avons pas besoin d'études de quelqu'institution internationale que ce soit. C'est pourquoi nous déclarons nous-mêmes les Galapagos en danger", a déclaré M. Correa.
"Les îles courent un danger écologique imminent et il est nécessaire d'adopter des mesures visant à empêcher la dégradation de l'habitat et de l'impact environnemental sur l'équilibre délicat des espèces qui cohabitent dans le Parc national des Galapagos et la réserve marine", précise le document officiel.
Selon les autorités, l'archipel, qui réunit une faune et une flore uniques au monde, est affecté par l'invasion d'espèces introduites de l'extérieur, par le tourisme et la surpopulation. Le décret présidentiel prévoit notamment la suspension temporaire de nouveaux permis touristiques, de liaison aérienne et d'autorisation de résidence, ainsi que la réalisation d'un recensement de la population et le renvoi des personnes en situation irrégulière.
Depuis trente ans, l'Unesco a inscrit les îles Galapagos au Patrimoine de l'Humanité et veille à la conservation de l'écosystème de l'archipel, qui avait servi de laboratoire naturel au scientifique anglais Charles Darwin pour l'élaboration de sa théorie sur l'évolution des espèces.