MONTPELLIER, 17 juin 2008 (AFP). La convention préalable à la réalisation du contournement ferroviaire à grande vitesse de Nîmes et de Montpellier a été signé mardi à Montpellier par le ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo et Georges Frêche, président (divers gauche) de la région Languedoc-Roussillon.
Le document formalise le mode de financement de ce contournement, prévu par le Grenelle de l'environnement, et dont le coût total est estimé à 1,4 milliard d'euros.
L'Etat y participera à hauteur de 685 millions d'euros et les collectivités locales à hauteur de 420 millions d'euros. La région apportera 300 millions. Réseau ferré de France (RFF) et l'Europe participeront respectivement à hauteur de 130 et 65 millions.
"Ce protocole va enfin rendre irréversible ce qui était attendu" depuis 17 ans, a déclaré Jean-Louis Borloo.
Le document, également signé par le président de RFF, Hubert du Mesnil, et le président PS du Conseil général du Gard, Damien Alary, rappelle que seront lancés d'ici 2020 les projets de lignes nouvelles jugées prioritaires par l'Etat. Parmi celles-ci figure, outre le contournement de Nîmes et Montpellier, la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan.
Les travaux du contournement de Nîmes et Montpellier pourraient démarrer d'ici à 2010. Pour la ligne Montpellier-Perpignan, "je veux que les travaux démarrent en 2015", a affirmé M. Borloo.
"C'est une opération fondamentale pour le Languedoc-Roussillon", a déclaré M. Frêche. "Le contournement, sur trois ans de travaux, c'est plus de 20.000 emplois induits au sud du Gard et au nord de l'Hérault", a-t-il dit. Selon lui, la ligne nouvelle permettra de doubler les TER entre Nîmes et Montpellier et d'augmenter le fret.
La capacité de la ligne de 80 kilomètres, mixte TGV et trains de fret, passera de 200 trains par jour à près de 400 trains (voyageurs et marchandises) tandis que la vitesse de pointe du fret ferroviaire passera de 30 km/h à plus de 100 km/h, a précisé le ministère de l'Ecologie dans un communiqué.