WASHINGTON, 22 jan 2009 (AFP). L'ancien vice-président américain et prix Nobel de la Paix Al Gore témoignera le 28 janvier au Sénat des Etats-Unis sur la question du changement climatique, dans la perspective du sommet de l'ONU à Copenhague à la fin de l'année.
Al Gore, qui a aussi remporté un Oscar pour son documentaire "Une vérité qui dérange" consacré au réchauffement de la planète, sera entendu par la commission des Affaires étrangères du Sénat, a annoncé jeudi dans un communiqué le sénateur John Kerry, qui la préside.
"Al Gore tire la sonnette d'alarme sur le changement climatique depuis plus de trois décennies et il comprend la nécessité urgente pour les Etats-Unis de s'engager et de jouer un rôle dirigeant sur la question", rappelle M. Kerry.
"L'Amérique doit agir de manière décisive" dans le cadre des négociations de l'ONU à Copenhague en décembre prochain, a ajouté M. Kerry, avertissant qu'il "reste peu de temps" aux Etats-Unis pour réagir à cette menace.
La communauté internationale doit se réunir à Copenhague pour mettre au point le traité qui devra déterminer la part d'efforts de chacun, pays industrialisés et en développement, pour réduire leurs rejets polluants sur la période postérieure à 2012.
A ce jour, seuls les 37 pays industrialisés (tous, sauf les Etats-Unis) qui ont ratifié le protocole de Kyoto sont soumis à des contraintes de réduction de leurs émissions polluantes sur la période 2008-2012.
Le président américain Barack Obama a promis mardi dans son discours d'investiture de faire reculer "le spectre" du réchauffement climatique.
Contrairement à son prédécesseur George W. Bush, il est favorable à un plafonnement contraignant des émissions de CO2, qu'il entend réduire de 80% d'ici 2050, essentiellement grâce à un programme de 150 milliards de dollars sur dix ans pour développer des énergies propres.