WASHINGTON, 22 jan 2009 (AFP). Le taux de mortalité des arbres dans les forêts de l'ouest américain a doublé ces dernières décennies, conséquence probable du réchauffement climatique et des sécheresses qui en résultent, révèle une recherche du gouvernement fédéral publiée jeudi.
Ces chercheurs estiment que cette plus forte mortalité forestière risque d'entraîner d'importants changements écologiques dans l'ouest des Etats-Unis et du Canada, dont des effets en cascade sur les animaux sauvages peuplant ces vastes forêts.
Les températures ont augmenté de plus de 0,5 degré Celsius depuis 30 ans dans cette région nord-américaine ce qui réduit l'accumulation de neige, prolonge les périodes de sécheresse et permet aux insectes de se multiplier davantage.
Des températures plus chaudes sont aussi propices au développement des maladies, soulignent les auteurs de cette étude conduite par les Services d'études et de surveillance géologiques américains (U.S. Geological Survey) et parue dans la revue Science datée du 23 janvier.
Cette plus forte mortalité a été constatée parmi les arbres de toutes les tailles et de différentes variétés à toutes les altitudes. Les conifères comme les pins, les sapins et les pruches sont également fortement affectés.
Dans le nord-ouest américain et le sud de la Colombie britannique (Canada), le taux de mortalité dans les vieilles forêts de conifères a doublé en 17 ans, un rythme une fois et demie plus rapide que dans les futaies de Californie où ce taux a été multiplié par deux en 25 ans.
L'accélération de la mortalité, bien qu'élevée, a été moindre dans les forêts des Etats de l'ouest qui ne sont pas bordés par le Pacifique comme le Colorado et l'Arizona.
Cette disparition accélérée des arbres peut aussi conduire à une augmentation des niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère, contribuant davantage au réchauffement du climat car il y a moins d'arbres pour absorber et fixer le CO2.
En outre, une plus grande quantité d'arbres morts pourrissant sur le sol accroît les émissions de CO2.