Rédigée par la Région en 2003 afin de promouvoir la préservation de la biodiversité et des milieux naturels en Île-de-France, la Charte régionale de la biodiversité a, depuis ce 16 février, un nouveau signataire : RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français.
Un engagement immédiatement suivi d’effets
Deux actions directement en lien avec la Charte ont d’ores et déjà été engagées par RTE. Cofinancées par la Région, elles ont été présentées en détail lors de la signature. Une cérémonie qui a eu lieu au conseil régional, en présence de Philippe Dumarquez, directeur régional de RTE, de Jacques Moret, professeur au Muséum d’histoire naturelle, et de Michel Vampouille, vice-président de la Région en charge de l'environnement.
Les forêts d'Ile de France
La première de ces actions a été lancée en juillet 2008. Pilotée par l’Agence des espaces verts (AEV) de la Région, elle est menée dans quatre de ses forêts : Grosbois à Boissy-Saint-Léger (94), Ferrières à Croissy-Beaubourg et Roissy-en-Brie (77), Breviande à Melun (77) et Cheptainville (91). Son objectif ? Définir quelle est la végétation « idéale » sous les lignes à haute tension présentes, et l’entretien le mieux approprié pour que les câbles restent en permanence dégagés. Le tout, en veillant à favoriser bien sûr le développement de la biodiversité. Dans cette perspective, un inventaire de la faune et de la flore a déjà été réalisé, ainsi qu’une étude des sols et du paysage. Les aménagements à réaliser ont été définis, de même qu’une nouvelle façon d’organiser l’entretien (notamment broyer ce qu’on coupe au lieu de le laisser sur place, ce qui favorise la pousse de végétaux indésirables). Ne manque plus que la mise en œuvre, laquelle se fera progressivement à travers les « plans de gestion » des forêts.
Conservatoire botanique du Muséum d’histoire naturelle
La deuxième action concerne l’ensemble des milieux naturels franciliens sous lignes à haute tension. Son but est d’évaluer le degré de rareté de leur flore et de protéger celle-ci. Le tout, en adaptant aussi bien les travaux de maintenance des lignes que la gestion de la végétation dans son ensemble. Le premier de ces inventaires floristiques sera lancé au printemps prochain et il portera sur 280 km de lignes électriques situées en Seine-et-Marne.