NAIROBI, 18 fév 2009 (AFP). L'Amazonie est de plus en plus menacée par le développement économique, avertit l'ONU dans un rapport publié mercredi à Nairobi, soulignant que 17% des forêts de cette région ont déjà été détruites.
En 2005, la déforestation accumulée dans ce vaste massif forestier partagé entre huit pays - Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur, Guyana, Pérou, Surinam et Venezuela - avait déjà affecté plus de 857.000 km2, provoquant une réduction de 17% du couvert végétal, indique le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).
Cette surface est équivalente aux deux tiers du Pérou ou à 94% du Venezuela, souligne cette étude du PNUE et de l'organisation du traité de coopération amazonienne (Acto) à laquelle ont contribué plus de 150 experts.
Le développement des activités économiques dans cette région de forêts humides, la construction d'infrastructures industrielles et de transport et l'augmentation de la population sont en cause.
En 30 ans (1975 - 2005) la construction de routes dans l'Amazonie brésilienne a été multipliée par dix.
Dans l'ensemble de la région, sur une population de 38,7 millions de personnes, environ 21,3 millions, soit 63,6% du total, habitent désormais dans des zones urbanisées.
Et si la déforestation dépasse 30% du couvert végétal, la pluviométrie va commencer à diminuer dans la région, amorçant ainsi un cercle vicieux provoquant feux de forêts et augmentation des émissions de fumées dans l'atmosphère, avertit le PNUE.