WASHINGTON, 28 fév 2009 (AFP). Le président américain Barack Obama s'est dit déterminé samedi à se battre pour son projet de budget 2010 qui prévoit de nouveaux investissements notamment dans l'énergie propre, la couverture maladie et l'éducation, mais a averti que ce ne serait "pas facile".
"Je ne suis pas ici pour faire la même chose que ce que l'on faisait (jusqu'à présent) ou pour prendre des mesures limitées, je suis venu pour apporter le changement radical que le pays a demandé aux élections de novembre", a déclaré le président Obama dans son allocution radiophonique hebdomadaire.
"C'est le changement que ce budget commence à mettre en place, et c'est le changement pour lequel je vais me battre au cours des semaines qui viennent", a-t-il dit.
Le budget de 3.552 milliards de dollars pour 2010 prévoit d'éliminer le gaspillage et les programmes inefficaces, de créer un marché de quotas d'émissions de gaz à effet de serre, il jette les bases d'une vaste réforme de la couverture santé et augmente les impôts sur les hauts revenus.
M. Obama s'est dit conscient que "l'adoption de ce budget ne serait pas facile". "Parce qu'il représente un changement réel et spectaculaire, il représente aussi une menace au statu quo à Washington", a-t-il dit.
"Les compagnies d'assurance n'aimeront pas l'idée d'être en concurrence pour la couverture maladie" des personnes âgées, "les banques et les sociétés de prêts étudiants n'aimeront pas l'idée que nous mettions fin à leurs énormes avantages fiscaux", a-t-il averti.
Le projet prévoit aussi la suppression de près de 30 milliards de dollars de déductions fiscales pour les compagnies pétrolières et de gaz, mais M. Obama a prévenu que l'argent tiré de ces économies irait à l'industrie de l'énergie renouvelable et créerait de nouveaux emplois.
"En d'autres termes, je sais que ces mesures ne plairont pas aux intérêts particuliers et aux lobbyistes qui ont misé sur l'ancienne manière de faire des affaires et je sais qu'au moment où je parle, ils se préparent à se battre", a-t-il ajouté. Mais "je leur dis: c'est ainsi que je suis (...) j'oeuvre pour les Américains".