BRUXELLES, 26 fév 2009 (AFP). Prenant note des nouvelles tensions entre l'Ukraine et la Russie sur le transit de gaz, la Commission a repris jeudi la position qui était la sienne il y a trois mois en indiquant qu'elle n'interviendrait pas dans un conflit "bilatéral".
Le géant gazier russe Gazprom pourrait couper le gaz à l'Ukraine, si elle ne règle pas avant le 8 mars une dette de 400 millions de dollars, a rapporté jeudi la presse russe, alors que Kiev a assuré qu'il allait payer sa facture à temps.
"La Commission suit de très près la situation des relations commerciales bilatérales entre l'Ukraine et la Russie, car elles peuvent avoir un impact sur l'approvisionnement de l'Europe, comme nous l'avons vu au début de l'année", a sobrement commenté jeudi le porte-parole à l'Energie Ferran Tarradellas.
"Cela n'implique pas que nous allons intervenir dans les relations commerciales des deux parties", a-t-il ajouté.
Ce même discours avait été répété en boucle durant des semaines de la fin 2008 au début 2009, jusqu'à ce que l'UE multiplie les rencontres au sommet avec Moscou et Kiev et soit obligée de hausser le ton face aux promesses non tenues des deux parties.
Entre-temps, les livraisons de gaz russe transitant par l'Ukraine avaient été totalement interrompues durant deux semaines en janvier, affectant sévèrement les économies de plusieurs pays européens.
Le porte-parole de la Commission a néanmoins précisé jeudi que les observateurs indépendants chargés de vérifier les flux de gaz russe entrant et sortant d'Ukraine étaient toujours sur place.