WASHINGTON, 10 fév 2009 (AFP). Le secrétaire américain aux Affaires intérieures Ken Salazar a annoncé mardi retarder la cession de blocs pétroliers et gaziers offshore aux compagnies gazières et pétrolières, qui avait été autorisée à la "dernière minute" par l'administration Bush.
Le 16 janvier, quelques jours avant la fin du mandat du président George W. Bush, ce dernier avait proposé un nouveau plan sur cinq ans de cessions de blocs pétroliers et gaziers, a rappelé M. Salazar lors d'un point de presse.
M. Salazar a indiqué qu'il repoussait jusqu'en septembre la période d'enquête d'utilité publique du plan de développement de forages sur le plateau continental, et prendrait d'autres mesures pour modifier ce qu'il a qualifié de "décision de dernière minute".
L'administration Bush avait tenté de ramener de 2012 à 2010 la création d'un nouveau plan de développement énergétique qui concernerait quelque 1,2 million de km2 du plateau continental au large de la côte est, de la Californie (ouest), de l'est du Golfe du Mexique et de l'Alaska.
La date-butoir du 23 mars pour clore l'enquête d'utilité publique, fixée par la précédente administration, montrait "le peu de considération pour les idées de l'Etat, de l'industrie et de la communauté", a estimé M. Salazar.
Il a fustigé l'administration Bush pour "s'être précipitée de la pire manière" avec sa proposition de la dernière heure qui "favorise les compagnies pétrolières" et "ignore les entreprises d'énergies renouvelables et les intérêts des contribuables".
"Nous devons mettre de côté le calendrier de dernière minute de l'administration Bush et créer notre propre calendrier", a-t-il dit.
Il a en outre demandé un rapport sur "toutes nos ressources offshore" et promis des rencontres sur la manière de développer des ressources énergétiques sur les terres submergées, les sous-sols et les fonds du plateau continental.
"J'ai l'intention de faire ce que la précédente administration a raté, c'est-à-dire bâtir un cadre pour développer des énergies renouvelables offshore afin d'inclure le grand potentiel du vent, des vagues et des courants dans notre stratégie énergétique offshore", a-t-il dit.
"Comme l'a dit le président Obama, nous devons être honnêtes sur notre avenir énergétique", a poursuivi M. Salazar.
"La seule approche du forage n'est pas suffisante. Nous devons avoir un plan énergétique cohérent (...) et nous devons assurer l'indépendance énergétique des Etats-Unis avec un large éventail de ressources", a-t-il ajouté.
La semaine dernière, M. Salazar a bloqué la vente -- initiée par l'administration Bush -- de contrats d'exploration à des compagnies gazières sur des terres sauvages de l'Utah (ouest des Etats-Unis).