Les prédictions, voire même le terme lui même de PEAK OIL, passaient il y a peu pour farfelus ou catastrophistes (voir nos articles). Aujourd'hui, l'Agence Internationale de L'Energie, par la voix de Fatih Birol, son économiste en chef, lance une alerte on ne peut plus explicite : "La reprise économique est menacée par une "crise énergétique", la plupart des grands champs pétroliers ayant déjà passé leur pic de production, Si cette "crise énergétique" intervenait dans les cinq prochaines années, elle pourrait compromettre la sortie de la crise économique", affirmait - il dans un entretien accordé au quotidien britannique The Independent. Fatih Birol révise dans cet entretien les estimations de Peak Oil à l'horizon 2020, en mettant l'accent sur une pénurie d'aprovisionnement à partir de 2010. L'AIE, qui représente les intérêts des pays consommateurs, se positionnne ainsi en contradiction avec les affirmations des représentants des pays producteurs, qui de leur coté annoncent une offre pléthorique : "La demande de pétrole brut auprès des pays de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) diminuera l’année prochaine, en raison d’une offre abondante qui fait face à une consommation mondiale stagnante, annonce l’organisation." (Source : Le Point)
Lire aussi l'historique des positions de l'AIE, par Georges Monbiot (The Guardian)