Alors que l'agriculture conventionnelle a de plus en plus de mal à faire vivre ses agriculteurs, sa cousine biologique, de son coté, souffre d'un déficit de producteurs : En dépit d'une consommation alimentaire globale qui ne progressera que modestement (+0,8% en 2012), la croissance du bio, après un ralentissement en 2009, s'élèvera à 8% à horizon 2012, selon les estimations de l'étude étude publiée par la cabinet Precepta, et rapportée par l'AFP. Cette étude met en évidence une tendance lourde : l'alimentation bio va poursuivre sa croissance avec des ventes estimées à près de 3,7 milliards d'euros en France en 2012 (2.5% de la consommation alimentaire des ménages) à comparer aux 1,81 milliard d'euros dépensés en 2006 par les ménages. L' approvisionnement en produits biologiques, pourtant, restera toujours insuffisant pour couvrir la demande.
Distribution : Les grandes surfaces s'y mettent
Certains grossistes sont dans l'obligation d'avoir recours aux importations, notamment dans les fruits et légumes, une démarche en contradiction avec le développement durable. Principales gagnantes de ce marché en plein expansion, les grandes surfaces qui verront leurs parts de marché grimper à 45% en 2012, soit une hausse de 5% depuis 2005, selon l'étude.
Cette augmentation s'explique par l'élargissement des gammes des produits de marques de distributeurs (MDD) bio ainsi que des marques traditionnelles.
De leur côté les chaînes spécialisées poursuivront, elles aussi, leur expansion avec une part de marché qui passera à 31,3% en 2012 contre 23% en 2005. Cette croissance se fera aux dépends des commerces indépendants (8% en 2012 contre 15% en 2005).
Parmi les enseignes, Monoprix a été le premier a lancer une ligne dès 1990. Le groupe compte aujourd'hui environ 300 références sous MDD. Carrefour et Casino dénombrent respectivement 300 et 150 références. Tandis Intermarché, Leclerc et Système U ont "mis les bouchées doubles pour combler leur retard" en MDD bio.