Décidément, la SNCF se met au vert. Après avoir annoncé la semaine dernière le premier mur végétal dépolluant à l'intérieur de la Gare Magenta, la SNCF a mis en service vendredi à Bellegarde-sur-Valserine, dans l'Ain, une première gare "bioclimatique", naturellement ventilée été comme hiver grâce à une coupole de conception avant-gardiste, sur le tracé de la future ligne de TGV Paris-Genève.
Située à quelques centaines de mètres de l'ancienne gare, monument de l'architecture ferroviaire du XIXème siècle, la nouvelle bâtisse est au coeur d'un noeud de connexion entre les TGV et TER.
"C'est la première gare bioclimatique active", explique à l'AFP Jean-Marc Duthilleul, architecte à la SNCF et président de l'AREP, le bureau d'études de la SNCF. "Son principe, novateur, est simple: il consiste à récupérer l'énergie solaire pour chauffer l'air en hiver et favoriser la ventilation naturelle en été".
Le bâtiment voyageurs est composé de deux enveloppes: une coque intérieure en bois couvrant le hall central, et une coque extérieure translucide en téflon transparent, qui recouvre l'ensemble du bâtiment. Couplée à des panneaux solaires, elle laisse pénétrer les rayons du soleil. La chaleur générée est alors stockée et utilisée pour alimenter le bâtiment en énergie.
"Cette gare va consommer deux fois moins d'énergie qu'une gare classique", souligne Sophie Boissard, directrice générale de Gares et Connexions, branche de la SNCF dévolue à la gestion autonome des quelque 3.000 gares françaises.
Proche de la Suisse, à 30 kilomètres de Genève, la gare de Bellegarde-sur-Valserine est une importante gare de correspondance, qui accueille chaque année 500.000 voyageurs TER et 145.000 voyageurs TGV, parmi lesquels bon nombre de travailleurs transfrontaliers.