La compagnie finlandaise AW-Energy est en train de développer une technologie intéressante liée à la récupération de l’énergie des courants. Baptisé WaveRoller®, le dispositif se compose d’une série de panneaux métalliques rectangulaires attachés à un socle fixé sur les fonds marins. La force naturelle de la houle provoque l’oscillation constante des panneaux et c’est un système de pistons hydrauliques qui collecte l’énergie cinétique ainsi générée.
Même si le secteur de la production d’énergies renouvelables reste dominé par l’éolien et le solaire, le potentiel commercial des énergies de la mer reste énorme, surtout pour des systèmes plus simples, modulables et moins couteux que les centrales marémotrices. D’un point de vue technique, la profondeur optimale pour un système de récupération de l’énergie des courants comme WaveRoller® se situe entre 10 et 25 mètres, ou la période de la houle varie de 5 à 20 secondes. Dans le même temps, la compagnie insiste sur l’impact environnemental minime de la technologie puisque l’installation est totalement silencieuse, immergée et invisible depuis la côte, d’où son potentiel même dans les zones écologiquement sensibles.
Le fait que le système en place ressemble à une série de portes ballottées par la houle n’est pas innocent. C’est précisément l’observation du balancement constant de la porte de la cabine d’une épave qui incite le plongeur sous-marin Rauno Koivusaari à breveter cette idée. Chaque module comporte trois panneaux, et suivant la demande, il n’y a pas de limite technique au nombre de modules d’une installation. Par exemple, la vidéo suivante simule une installation de 180 MW.
Plusieurs prototypes ont déjà été testés en Finlande, en Equateur et en Ecosse, et les derniers en date sont installés à Peniche sur la côte portugaise, à une centaine de kilomètres au nord de Lisbonne. AW-Energy envisage d’y tester pendant un an un premier module grandeur nature avec raccordement au réseau (capacité nominale de 300 kW) et ce début 2011. L’entreprise espère ensuite développer le projet commercialement en partenariat avec la compagnie portugaise Eneolica. Le projet est financé à hauteur de 3 millions d’euros provenant d’investissements privés, auxquels s’ajoute une subvention de 3 millions d’euros accordée par l’Union Européenne.
j'ai lu votre article avec intérêt et je m'inquiète toutefois pour les animaux marins, tels que les cétacés qui risquent (j'imagine) de voir leur communication perturbée par toutes ces occillations! J'ose espérer que les protecteurs des cétacés et autres animaux marins auront voix au chapitre dans ce développement.