Deux sites bretons font partie des candidats à la mise en place d'un site de test des technologies d'éoliennes flottantes. L'île de Groix (Morbihan) et Le Croisic (Loire Atlantique) présentent en effet, tout comme Fos Sur Mer (Bouches du Rhône) toutes les caractéristiques favorables à l'implantation de ces protoypes dont la mise en oeuvre mobilisera un budget de 40 millions d'euros, dont 14 financés par l'état dans le cadre du grand emprunt. Pour ses promoteurs, Groix offre des conditions naturelles (profondeur de l'eau, vents, conditions de mer) inégalées et recueille le soutien de l'ensemble des acteurs locaux, y compris les pêcheurs. Les élus régionaux et locaux étaient présents cette semaine à Lorient pour affirmer haut et fort leur soutien à cette implantation : "Nous sommes officiellement candidat au niveau national", a déclaré Jean-Yves Le Drian. L'annonce a été faite dans les locaux de Nass&Wind, la société lorientaise qui porte le projet d'éolienne flottante Winflo, récemment doté de 14 MEUR au titre des investissements d'avenir (ex-grand emprunt), regropuant des grands acteurs de l'industrie éolienne et maritime : DCNS, Saipem, In Vivo environnement, l'Ifremer et l'Ensta Bretagne.
"On est ainsi assuré d'avoir les meilleures conditions d'exploitation du site, qui a vocation à être pérenne", a souligné Jean-Jacques Le Norment, de l'Agence économique de Bretagne.
L'éolienne flottante est présentée comme une solution d'avenir pour l'installation de parcs d'éoliennes en mer alors que les espaces permettant l'implantation de plateformes fixes sont comptés.
Le site français d'essais, qui sera une "première mondiale", est destiné a permettre aux développeurs de tester leurs technologies en moyennes profondeurs (entre 50 et 200 mètres), lesquelles permettent un éloignement satisfaisant des côtes sans les contraintes d'une exploitation au grand large.
Parmi les sociétés intéressées figure le groupe lorientais Nass&Wind (50 salariés), dont le projet d'éolienne flottante Winflo vient d'obtenir une aide de 14 millions d'euros de l'Etat.
Elaboré en consortium avec le groupe public de construction navale militaire DCNS et le constructeur de plateformes pétrolières Saipem, un prototype pourra être mis en eau en 2013, a indiqué Nass&Wind.
"Nous espérons contribuer au lancement d'une nouvelle filière industrielle en Bretagne", a indiqué Stéphane Jédrec, directeur stratégie du groupe.
Pour le sous-préfet de Lorient, Denis Labbé, il s'agit de "ne pas prendre trop de retard" dans ce domaine. Selon Nass&Wind, une demi-douzaine de sociétés travaillent sur des projets d'éoliennes flottantes en Europe.