Transphorm, une jeune startup Californienne, est en train de développer une nouvelle technologie pour les transformateurs d'appareils électriques et affirme qu’elle est capable de réduire de 90% le gaspillage d’énergie liée aux déperditions dans les transformateurs. C’est une affaire à suivre puisque la section de capital risque du géant de l’internet Google vient d’investir dans la compagnie, dont les ingénieurs estiment que plus de 10% de toute l’électricité produite est gaspillée. Une perte en puissance qui dépasserait la capacité de production énergétique mondiale issue des énergies renouvelables
La grande majorité des appareils électriques que nous utilisons quotidiennement nécessitent l’utilisation d’un transformateur pour convertir le courant alternatif en courant continu et inversement. D’après le directeur général de Transphorm Umesh Mishra, c’est le silicium contenu dans les transistors des circuits électroniques des transformateurs qui est à l’origine des pertes en électricité. Transphorm propose de se débarrasser des transformateurs et d’effectuer la conversion nécessaire grâce à des circuits intégrés à base de nitrure de gallium (GaN), un semi-conducteur beaucoup plus performant que le silicium.
C’est la possibilité qu’offre cette nouvelle technologie de réduire les coûts énergétiques dans ses centres de traitement des données qui a attiré l’attention de Google. La majorité des produits offerts par Google sont essentiellement basés sur le principe du cloud computing (ou informatique en nuage) et nécessitent donc une importante infrastructure de centres de traitement de données. Les bases de données, serveurs, routeurs, commutateurs, générateurs, système de climatisation et de refroidissement etc. qui composent ces centres sont tous extrêmement gourmands en ressources énergétiques. Déjà l’an dernier, dans un rapport consacré à la demande énergétique des centres de traitement des données, Greenpeace avait épinglé les géants de l’informatique comme Google, Facebook, Yahoo, Microsoft ou Apple et les avait incités à envisager un recours plus important aux énergies renouvelables. Réduire la déperdition d’énergie grâce à une méthode de conversion plus efficace est donc un pas supplémentaire dans la bonne direction.
Mais les applications de la nouvelle technologie développée par Transphorm ne se limitent pas à l’informatique. Elles permettraient par exemple d’accroitre l’autonomie et l’efficacité des voitures électriques ou l’amélioration des techniques de conversion liées à la production d’énergie solaire photovoltaïque. On pense également à une réduction, voire la disparition de la déperdition énergétique lié au mode de fonctionnement de « mise en veille » des appareils électriques, un gaspillage considérable souvent sous estimé.
Une technologie à suivre donc, même si aucun produit n’est encore sur le marché pour le moment.
C'est un faux problème !
Dans les transformateurs secteur, soit on a affaire à des bobines (et là les composants ne peuvent rien contre la déperdition par effet joule dans les fils), soit à les hacheurs, et là, la chute de tension instantanée dans les composants actifs est constante. La puissance dissippée par effet Joule ne dépendra pas du matériau semi-conducteur utilisé.
Certes, dans las alimentations compliquées (type ordi), tous les étages de redressement et d'adaptation d'impédance seront plus performants, mais c'est l'architecture des circuits qu'on ferait mieux de revoir entièrement...