Après la catastrophe de Fukushima, faut il vraiment remettre en question l'usage du nucléaire civil, comme le pronent de plus en plus de commentateurs et politiques de tous bords ? la question désormais a le mérite d'être posée, pas que en France : le journaliste George Monbiot, éditorialiste au Guardian, pose le problème et réagit... en faveur de cette source d'énergie qu'il considère comme la moins meurtrière de toutes les alternatives ! Bien sur sa position a provoqué des réactions que le blog monbiot.com retrace, incluant arguments, contre arguments, ponctués de références et sources scientifiques.
La France, de son coté, avec ses dizaines de réacteurs nucléaires en activité, n'est pas prête de renoncer à l'exploitation d'une industrie dont la mise en place a couté au contribuable des dizaines de milliards d'euros pendant des décennies. Sans parler évidemment du cout de démantèlement, qui bien sur n'est jamais pris en compte dans les calculs de rendement de l'énergie nucléaire. Toujours est-il que l'argent du citoyen français risque d'alimenter l'industrie pendant encore un bon bout de temps si l'on s'en tient aux innovations proposées par la DCNS, entreprise détenue à 75% par l'état français.
Parmi ces innovations, dont certaines sont exclusivement dédiées aux énergies réellement renouvelables comme les éoliennes ou hydroliennes, on trouve déjà une idée intéressante, promue comme exempte de danger : le réacteur nucléaire miniature, dérive des modèle utilisés dans les sous marins, hébergé dans un container de 100m de long, stocké à distance des cotes sur le sol sous marin. Bienvenue au projet Flex Blue, résumé en ces quelques lignes :
Flexblue serait une unité immergée de production d’énergie nucléaire de petite puissance (50 à 250 MWe) comprenant une petite chaudière nucléaire, un groupe turbo-alternateur, une usine électrique et des systèmes auxiliaires. Des câbles sous-marins achemineraient l’électricité produite par Flexblue vers la côte.
Flexblue serait ancrée dans un environnement sous-marin extrêmement stable par 60 à 100 mètres de fond et à quelques kilomètres des côtes. Un système de ballasts permettrait le déplacement vertical aisé de Flexblue dans les phases d’installation, d’entretien et, en fin de vie, de démantèlement. Chaque unité de production d’énergie Flexblue permettrait d’alimenter une zone de 100 000 à 1 000 000 habitants (en première analyse) – selon la puissance de l’unité Flexblue et le niveau de vie de la population servie (industries incluses). De forme cylindrique, les unités Flexblue mesureraient une centaine de mètres de long pour environ 12 à 15 mètres de diamètre et une masse d’environ 12 000 tonnes. Elles seraient transportables par navire spécialisé.