Le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (UNEP / PNUE) publie un rapport complet sur l'état environnemental de la région d'Ogoniland, qui couvre une surface de 1000 km2 dans le Delta du Niger, et qui est désormais publiquement désignée comme dévastée par les marées noires répétées qu'occasionne l'exploitation des plate formes pétrolières dans ce pays, l'un des plus pauvres de la planète malgré les incalculables bénéfices qu'engendre l'extraction de l'or noir dans ce pays qui reste le premier producteur de brut sur le continent Africain.
Un chantier monumental
"La restauration environnementale de l'Ogoniland pourrait bien être l'exercice de nettoyage de pétrole le plus vaste et le plus long jamais réalisé dans le monde si l'on veut ramener à un état entièrement sain l'eau potable, les sols, les criques et les écosystèmes importants tels que les mangroves, qui sont contaminés", selon un communiqué du PNUE qui a présenté l'étude jeudi à Abuja.
A qui la faute
Malgré ses manquements répétés à d'élémentaires consignes de sécurité, la compagnie Shell minimise son implication : répondant à la publication du rapport, Mutiu Sunmonu, directeur général de Shell Petroleum Development Company (SPDC), qui gère les opérations nigérianes pour Shell, ressort un argument vieux comme la terre : "la grande majorité des fuites de pétrole vient des actions de sabotage de la part des communautés locales". Ce disant il évoque un fait tout à fait réel mais fait l'impasse sur les marées noires qu'a reconnu sa compagnie, affectant des communautés de plusieurs dizaines de milliers de locaux.
Source : The Guardian publie un odssier complet sur le sujet, le rapport est consultable sur le site des Nations Unies (PDF)