Après la période des pics de consommation, voici la période des bilans. Et en matière de consommation électrique, les chiffres les plus fiables viennent de RTE, Réseau national de Transport de l'Electricité, entreprise publique gestionnaire du réseau de transport électrique français, qui par la voix de Didier Bény, directeur de RTE Ouest, a évoqué aujourd'hui les enjeux d’alimentation électrique en Bretagne et dressé le bilan de l’année 2011 et les projets de RTE pour 2012 dans la région. Et venant d'un acteur institutionnel par nature largement favorable au dogme nucléaire, il est plus qu'étonnant de découvrir cette vérité qui se révèle peu à peu : la part de la production éolienne est plus que non négligeable, puisque dynamisée par une forte croissance (+22% de capacité de production en un an), l'energie éolienne contribue pour 51% à la production totale d'éléctricité pour la Bretagne sur l'année 2011. Cette information fracassante a été immédiatement reprise par l'AFP et de nombreux journaux en ligne : Libération, l'usine nouvelle, FRANCE24... Sachant que la Bretagne produit cette année 10% de sa consommation d'électricité, cette part de l'éolien représente donc 5% de la consommation totale.
La période des pics de consommation nous avait déjà sensibilisé à l'effort notable des nouveaux moulins à vent bretons, par le biais d'un communiqué du Syndicat des Energies Renouvelables : De là à conclure que le débat sur la poursuite du nucléaire devrait se clore sur un programme d'arrêt et démantèlement des usines à plutonium que sont nos centrales, il n'y a qu'un pas qu'auront du mal à franchir les farouches partisans de l'atome, secte dont sont issus tous les candidats à la présidentielle. Dommage, car on le voit, en tous les cas en Bretagne, en comptant les usines marémotrices, les projets d'implantation d' hydroliennes, on avance sur les énergies propres et renouvelables. Et pendant que les militants manifestent, les élus de leur coté s'activent pour l'implantation de la centrale à gaz de Landivisiau. Dans quel monde vivent-ils?