12 octobre 2014

Communiqué de Joël Labbé, Sénateur du Morbihan et auteur de la loi "visant à mieux encadrer l’utilisation des produits phytosanitaires sur le territoire national", ayant fait l'objet d'un amendement de la Ministre de l'Ecologie pour une application anticipée. Dans ce communiqué, M. Labbé répond notamment aux arguments de l'UPJ.

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 A la suite à l'expression des négociants de pesticides de l'UPJ (Union des entreprises pour la protection des jardins et des espaces publics), Joël Labbé    défend, au nom des parlementaires écologistes, la décision de la ministre Ségolène Royal de réduire le délai d'application de cette loi de 2020 à fin 2016 pour les collectivités.

Cette loi a été écrite et déposée au Sénat suite à un processus de démocratie participative très large initié avec le collectif « Parlement et Citoyen ». Ce processus a permis la prise en compte des contributions de plusieurs centaines de citoyens, qui ne comprenaient pas que les délais aient été si longs. L'amendement de la ministre est donc un signe fort, puisqu'il permet l'application dès 2016 d'une loi attendue par les citoyens et qu'ils ont directement contribué a écrire.

Cette loi fait également suite à la mission commune d'information du Sénat sur les pesticides et leur impact sur la santé. Elle se justifie pleinement par la dangerosité des produits utilisés aussi bien pour la santé humaine et l'environnement que pour la biodiversité. Grâce à une gestion sans pesticides, des variétés de plantes et de papillons réapparaissent, l'eau est protégée et la santé des agents est préservée.

Aujourd'hui, 10% des communes et 50% des villes de plus de 50 000 habitants appliquent déjà la loi sans conséquences importantes sur leur budget. Aussi, il est mensonger d'affirmer comme l'UPJ que les coûts de gestion pour les collectivités seront quintuplés. Ne plus utiliser de pesticides nécessite de repenser l'aménagement et le mode de gestion de ces espaces, par exemple en mettant en place une gestion différenciée des tontes et un désherbage mécanique etc.. L'exemple de la ville de Versailles est parlant : l'investissement en matériel nécessaire pour atteindre le zéro pesticides a été amorti sur 5 ans ! Aujourd'hui, les coûts sont équilibrés tout en ayant permis la création d'emplois d'insertion.

La municipalité d'Arzon n'a pas non plus attendu pour agir, puisqu'elle gère ses espaces sans pesticides depuis 2009. Une mesure qui répond « à la grande sensibilité des habitants pour leur environnement et leur cadre de vie », indique le maire Roland Tabart. Saint-Nolff (56), commune dont Joël Labbé à été Maire pendant douze ans, a initié sa démarche Zéro pesticides au sein de son agenda 21 en 2006. C'est en étroite collaboration avec les habitants que la dynamique s'est mise en place, ce qui a permis d'ajuster les interventions des agents municipaux en fonction des attentes des riverains. Un grand nombre de ces collectivités pionnières se sont mises en réseau en Bretagne à travers l'association BRUDED : http://www.bruded.org/