C'est une aventure inspirante que relate Etienne Davodeau, qui entreprend un pélerinage à contre pied du trajet de St Jacques de Compostelle dont il croisera de nombreux adeptes sur une route tout aussi symbolique : Etienne Davodeau a en effet choisi de partir des grottes ornées de la préhistoire, à Pech Merle dans le Lot, pour 800 km de marche jusque Bure, dans la Meuse, où l'état tente d'imposer, à grands renforts de gendarmes mobiles et escadrons de CRS, un centre de stockage à long terme des déchets nucléaires. Faisant intervenir des acteurs du projet et spécialistes, Etienne Davodeau nous plonge dans une belle ballade sur cette terre magique qui hébergea il y plusieurs milliers d'années nos ancêtres artistes, dont nous ne connaissons rien. Comment transmettre aux générations futures la connaissance et le savoir faire associés aux opérations d'entretien indispensables sur un site d'enfouissement des déchets ? Ce thème avait déjà fait l'objet du documentaire 'into eternity' de Michael Madsen :
Les scientifiques finlandais considèrent qu'il est possible d'anticiper les changements de la société sur quelques décennies, voire quelques siècles, mais il est très difficile de savoir à quoi ressembleront les générations futures d'ici 100 000 ans. L'instabilité des activités humaines peut mener à des crises, des guerres et autres catastrophes qui amèneraient à oublier Onkalo et les raisons de sa construction. Si Onkalo venait à être redécouverte, elle pourrait alors être considérée comme un lieu de culte, un tombeau ou encore un trésor caché. Il est également impossible de savoir si les futures générations seront à même de comprendre nos langues et nos symboles, s'ils disposeront d'une technologie plus avancée ou plus rudimentaire. Il est donc nécessaire de trouver un moyen universel de les avertir et de leur transmettre des informations, le problème étant de choisir quelles informations transmettre et sous quelle forme.