Toute une batterie d'organismes institutionnels se penchent désormais sur le sort des collectivités confrontées au réchauffement climatique, et ce qu'on peut en conclure c'est que ça coûte très cher. L'agglomération de Lorient est un bel exemple d'engagement très positif, certes destiné à protéger des espaces naturels, mais au prix d'investissement exhorbitants. En effet face à l’érosion et à l’avancée de la mer, Lorient Agglomération mène depuis 2012 des actions pour la réhabilitation du trait de côte sur la commune de Gâvres, particulièrement exposée aux submersions marines compte tenu de son altimétrie comme l’ont montré les évènements de 2001 et 2008. Le Trophée de l’adaptation au changement climatique Life Artisan vient de lui être décerné ce jour. Il récompense l’ensemble du travail mené sur le site de la Grande plage, en partenariat avec la commune et l’Université de Bretagne Sud.
Les « Trophées de l’Adaptation au Changement Climatique Life ARTISAN » étaient organisés par l’Agence de la transition écologique (ADEME), en partenariat avec l’Office Français pour la Biodiversité (OFB) et L’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (ONERC). Ces trophées sont décernés dans le cadre du projet ARTISAN, soutenu par le programme européen Life.
Les différentes études ont permis de connaître le fonctionnement hydro sédimentaire du secteur, c’est-à-dire la façon dont le sable se déplace sur la plage en fonction des marées mais aussi des tempêtes. Des aménagements ont été mis en place pour protéger le secteur en s’appuyant sur des solutions fondées sur la nature : installation d’épis en rondin bois, rechargement en sable, rehaussement d’une partie de la dune, implantation de lignes et de casiers de ganivelles…
Lorient Agglomération, en concertation avec la commune de Gâvres, travaille avec l’Université de Bretagne Sud pour accompagner et optimiser les aménagements existants afin de les adapter aux- mouvements sédimentaires. Les suivis scientifiques ont permis de mieux connaître le fonctionnement hydro sédimentaire du secteur, c’est-à-dire la façon dont le sable se déplace sur la plage en fonction des marées mais aussi des tempêtes. Ces suivis ont permis de préconiser des aménagements pour protéger le secteur de la submersion marine et de l’érosion en s’appuyant sur des solutions fondées sur la nature : optimisation des épis existants, installation d’épis hydraulique en rondin bois, rehaussement d’une partie de la dune, implantation de lignes et de casiers de ganivelles…
Ces choix techniques ont contribué au maintien et à l’accrétion du sable sur la plage mais aussi a permis le développement et la recolonisation d’une végétation spécifique au milieu dunaire et facilité la nidification du Gravelot à Collier Interrompu. Pour mener à bien ce projet, Lorient Agglomération
a investi près de 515 000 €.