aller plus loin
Une formidable description du monde des bucherons de la province de Colombie Brittannique, à l'ouest de Vancouver : le récit de Suzanne Simard est une immersion complète dans l'univers particulier de cette région imprégnée d'une histoire de chercheurs d'or, pionniers, cow boys toujours très présente au quotidien dès que l'on quitte la grande capitale de l'ouest Canadien.
Issue d'une famille d'exploitants forestiers depuis plusieurs générations, Suzanne a d'abord travaillé pour les compagnies forestières. En charge de la reforestation, elle s'intéresse très tôt au fonctionnement des racines au contact des champignons mycorhiziens ayant établi une symbiose entre leur propre réseau souterrain de filaments et les arbres. Elle est connue pour avoir mis en évidence l'échange de CO2, d'azote et de phosphore entre 2 espèces complètement étrangères l'une à l'autre en apparence, le bouleau et le Douglas qui s'entraident ainsi par leurs racines selon les conditions de croissance de l'un et l'autre : lorsque les feuilles du premier tombent en hiver, le second continue sa photosynthèse et alimente ainsi le feuillu, qui lorsqu'il est garni en été abrite de son ombre le résineux, lui apportant par les racines un complément de CO2. C'est en 1997 que les résultats de ces recherches sont publiés dans la revue NATURE, consacrant ainsi ce principe de la communication chimique entre les arbres, qui ne se limite pas qu'aux échanges de nutriments mais aussi de messages d'information par le biais de molécules type glutamate, l'un des neuro transmetteurs du cerveau humain.
son livre vient de paraître en français aux éditions Dunod.
J'ai découvert les travaux de Madame Simard par l'émission de Radio Canada la Semaine verte.
Ses recherches et découvertes sont fascinantes et suggère l'humilité et le respect de tous devant la grandeur de la nature à tous les niveaux.
Cela complète bien les études faites sur les mycorhizes au Québec et ailleurs.
Donc le respect de la nature et de la biodiversité, cher aux premières nations et écologistes trouve un bon support scientifique.
Merci Madame Simard et à tous les chercheurs qui nous aident à mieux comprendre la forêt.