Sur le papier tout allait bien, l'énergie solaire allait compenser l'incomfort de stades construits en plein coeur d'une péninsule désertiquye du Golfe Persique... Aujourd'hui 10 ans après les premières esquisses, la réalité rattrape le rêve. C'est la face cachée du marché mondial de la grande fête du foot : le chantier des stades de la coupe du monde du Qatar, qui doit se dérouler d'ici la fin de l'année dans ce petit émirat logé au nord de l'Arabie Saoudite, qualifié par Wikipedia de Monarchie absolue, fait l'objet d'une enquête choc diffusée par Amnesty International, dénonçant les conditions de travail de centaines de milliers de personnes . Dans un pays où les fabricants de climatiseurs font fortune, Les stades refroidis à l'énergie solaire pourront-ils accueillir sereinement plus d'un million de personnes qui ont déjà réservé leur billet, sachant que le pays manque d'eau ? La nouvelle a fait le tour du monde, l'un des premiers matches hébergés sur les nouveaux stades fut un flop organisationnel. Le boycott est à l'ordre du jour et des pétitions circulent, comme d'habitude les gouvernants sont à la hauteur : « Je ne crois pas que le fait de boycotter la Coupe du monde change malheureusement les émissions de gaz à effet de serre de cet évènement », a déclaré la ministre de la Transition énergétique, Pannier Runacher, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, en réponse à un internaute souhaitant savoir si le gouvernement comptait demander à la Fédération française de football de ne pas participer en raison de la climatisation des stades. Un engagement plus franc en faveur des droits de l'homme aurait pourtant marqué le coup. Vivement les JO de Paris !!
Arnaud Constant et Nicolas Thomas, réalisateurs pour Amnesty, documentent le chantier de la coupe du monde de Foot au Qatar
13 septembre 2022