1 calorie produite, pour 10 consommées, c'est le bilan de l'agriculture moderne, largement basée sur la consommation de pétrole à tous les niveaux : préparation des champs, ensemencement, apports, traitements, récolte, stockage, transport, distribution... A ce titre, nous l'avons déjà vu dans de nombreux articles, l'imminence du pic pétrolier, marquant le déclin inéluctable de la production de pétrole au niveau mondial, charrie de multiples inquiétudes.
Parmi les nombreux auteurs ayant produit de la littérature sur le sujet (Matt Savinar, Matthew Simmons, Yves Cochet, James Kunstler etc...), David Strahan, de Londres, est le seul à associer écriture et vidéo, avec une détermination à laquelle nous nous sommes petit à petit habitués : la fin de l'ère du pétrole approche, et selon de nombreux commentateurs, l'été prochain sera difficile aux Etats Unis. Forcément, vous trouverez toujours un nombre équivalent d'éditorialistes pour contredire cette angoisse d'une apocalypse annoncée... Il suffira aux sceptiques de consulter en profondeur les financements et appartenances de chacun des "clans" : indépendants et retraités de l'industrie pétrolière rivalisent de terrifiantes alarmes tandis que les officiels d'agences gouvernementales, pays producteurs et compagnies pétrolières tentent, tant bien que mal, dans le brouhaha du quotidien, de rassurer les marchés qui cette semaine ont vu le baril de Brent culminer à 70$ le baril. Qui croire ? Les prévisions de production obéissent à un science exacte : avec un baril de découvert pour 3 de consommés, avec un déclin entamé dans plus de 60 pays producteurs, avec une consommation croissante en Asie, il va de toute façon falloir s'habituer à une pénurie durable de cet or noir, magique, universel combustible qui a alimenté depuis 150 ans la conquête sans répit d'une planète qui aujourd'hui commence à transpirer dangeureusement. La transition énergétique aura -t-elle permis aux civilisations d'opérer une évolution en douceur ?
Dans tous les articles, émissions, livres sur la future pénurie de pétrole je n'ai jamais vu la mention concernant le fait que le taux de récupération d'un gisement ne dépasse pas 35% dans l'état actuel des techniques d'extraction.
Imaginons la récupération de 5 à 10% des gisements existants!!!!
Le maintient d'un niveau de prix trop élevé par la pure spéculation semble surtout profiter aux traders de wall street, aux compagnies pétrolières et aux pays producteurs. Cela dit je souhaite un prix du pétrole plus élevé qu'il n'est actuellement mais fixé de manière internationale et pas par la pure spéculation et la peur de la pénurie. Une taxation plus forte des utilisations non nobles de cette ressource, l'utilisation de ces taxes pour la recherche et le développement des énergies de substitution et les économies d'énergies.
Dernier point : est il acceptable de voir le gaspillage de carburant que représentent les compétitions automobiles (le Dakar "2 000 000 de litres" de carburants) alors que le but d'origine de ces compétions (recherche de l'amélioration technique des véhicules)a été abandonné depuis longtemps.
Merci de vos commentaires
Bonjour, j'ai peu de notions techniques sur le taux de récupération que vous évoquez. Mais il me semble comprendre que les grands puits arrivent à épuisement, et que leur production est stimulée à l'aide d'eau pressurisée.
Ceci dit le facteur principal de la crise actuelle n'est pas cette spéculation que tout le monde invoque -pour se rassurer?- mais plutot la consommation croissante des pays émergents, qui n'est pas prête de se calmer malheureusement : la voiture à 2000 euros est en train de sortir des ateliers en Inde.... Attendez vous à quelques centaines de millions de véhicules de plus d'ici quelques années...