Le 28 février, à Hollywood, au moment de recevoir son oscar pour The Revenant, Leonardo DiCaprio en a profité pour s'exprimer sur un sujet qui lui tient particulièrement à coeur et qu'il défend depuis de nombreuses années: le changement climatique.
Scandale sur la planète environnement: comment peut-on prêcher la bonne parole et ne pas montrer l'exemple? Les langues de vipères n'ont pas mis longtemps à se délier et à pointer du doigt le mode de vie du jetsetter DiCaprio: tout est passé au crible: les jets privés, ses vacances sur le yacht du milliardaire et roi du pétrole Mansour bin Zayed Al Nahyan, les top-models... l'empreinte carbone de l'acteur dépasse des records. Les journaux l'ont pourtant montré au volant de sa Toyota Prius ou signalé qu'il est propriétaire d'un appartement eco-friendly, rien n'y fait... Mais seuls ses détracteurs semblent gênés par ces contradictions.
La fin de l'action individuelle
L'acteur lui, reste droit dans ses bottes, balayant toutes les accusations, rappelant que l'état d'urgence est déclaré et que tenter de changer les choses en tant qu'individu est déjà trop tard. Evidemment que pour répondre à une interview en Europe, il prendra l'avion. Mais il sera le premier à voler dans un avion solaire le jour où on l'inventera. Tous les efforts que chacun pourra faire pour la planète sont certainement louables et donneront sans doute bonne conscience mais ce n'est plus suffisant. Préférer le vélo à la voiture, remplacer la douche quotidienne par un lavage sommaire bi-hebdomadaire, ne pas oublier d'éteindre toutes les lumières en quittant la maison... serait donc peine perdue? Bien sûr que non, toutes ces démarches sont à encourager parce qu'elles tiennent du bon sens mais comme le rappelle l'altermondialiste Naomi Klein, auteur de l'essai: "Tout peut changer: capitalisme et changement climatique": "Toute action individuelle ne changera rien. Il s'agit de prendre des décisions ensemble". C'est donc sur le terrain politique que les vraies solutions peuvent se trouver.
Ne considérons pas la planète comme acquise
Et l'acteur de poursuivre: "Le changement climatique est une réalité: c'est la menace la plus urgente qui pèse sur l'espèce humaine et nous devons nous mobiliser ensemble et arrêter de remettre le problème au lendemain. Nous devons soutenir les leaders politiques qui parlent non pour les grands pollueurs ou les grandes corporations mais bien pour ceux qui parlent au nom de toute l'humanité". L'ère des démarches individuelles touche à sa fin, il faut viser plus loin.
Le discours de l'acteur s'achève sur cette phrase bien préparée et d'une efficacité redoutable: "Ne considérons pas la planète comme acquise. Je ne tiens pas cette soirée comme acquise". Le message est clair.
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