Une réunion pour la planète : et non il ne s'agit pas d'une nouvelle réunion du G20, comme celle qui a eu lieu il y a quelques jours à Hangzhou, l'est de la Chine, où les dirigeants des pays les plus riches se sont concentrés, dans une ambiance ultra sécurisée, sur les questions de croissance : un scénario global et intégré en faveur d'une croissance forte , clame le communiqué de fin de cette rigolade partie ! (voir l'analyse de Dominique Seux dans les Echos).
Cette réunion pour la planète, c'est à Hawaï que ça se passe. Le congrès mondial de la nature se déroule en ce moment même sous vos yeux, et le moins qu'on puisse dire que les projecteurs ne sont pas braqués sur cet évènement qui a le mérite d'aborder les vrais sujets : comment nos enfants vont-il pouvoir gérer notre héritage ?
La réponse viendra sans aucun doute des peuples premiers, dont nombre de leaders se sont retrouvés à l'initiative de l'ONG TNC Canada, une filiale de Nature Conservancy, l'une des plus grosses organisations militantes de la planète. Des représentants de 30 nations se sont retrouvés pour un avant-congrès pour échanger des solutions pratiques : architecture, restauration des milieux humides, ont donné l'occasion d'ateliers participatifs baptisés E Alu Pū ou "avancer ensemble". Sans aucun doute les peuples premiers sont les meilleurs habilités à s'occuper de notre avenir.
Des indiens contre un oléoduc
à quelques kilomètres d'Hawaï, une autre bataille se déroule, toujours la même : à #StandingRock les Sioux du Dakota du Nord ont réussi à faire annuler -temporairement- la construction d'un pipeline, après de nombreux coups d'éclat et un rassemblement pacifique de tribus encore marquées par des siècles d'antagonisme (les Pawnee étant accusés - à juste titre? - d'être voleurs de chevaux). Parmi les arguments avancés, outre l'inévitable pollution qu'engendrera cette construction sur les terres vitales et sacrées de cette tribu ancestrales, les locaux expriment leur ras le bol du racisme des blancs à leur égard : discriminations, exploitation des terres, non respect des traités, la situation n'a pas changé depuis 1875, tweete Sherman Alexie, écrivain améridien métis originaire de la région de Seattle. Une grave accusation envers le peuple dominant, étayée de surcroit par les atteintes répétées à la mère nature, dont les peuples premiers se revendiquent premiers gardiens. Lire aussi l'article du Monde