C'était il y a 2 ans, alors que les hôpitaux se battaient face à l'indifférence des institutions contre la pénurie de moyens et personnels, Macron enfonçait le clou en réponse aux débuts de contestation populaire des effets de la loi ELAN autorisant le déploiement débridé de pylônes de téléphonie mobile.
"La France va prendre le tournant de la 5G parce que c'est le tournant de l'innovation . J'entends beaucoup de voix qui s'élèvent pour nous expliquer qu'il faudrait relever la complexité des problèmes contemporains en revenant à la lampe à huile ! Je ne crois pas que le modèle Amish permette de régler les défis de l'écologie contemporaine", s'est moqué le chef de l'État, en référence à cette communauté religieuse américaine hostile à la technologie et qui vit comme au XVIIIe siècle.
A l'époque nous étions bien placés pour contextualiser la portée de ces déclarations sur ce prétendu modèle Amish censé s'opposer à ces nouvelles inventions commerciales dont l'efficacité réelle reste douteuse si on les compare aux autres solutions de déploiement de réseau internet, comme la fibre optique.
Novembre 2022, le temps a fait son oeuvre et l'inévitable contraction des disponibilités en énergies fossiles amène les opérateurs à réfléchir avant de poursuivre cette fuite en avant. Alors qu'en plein confinement ces brigands en col blanc s'épuisaient à monter un maximum de pylônes, aujourd'hui ils en sont réduit à pleurnicher auprès de l'état pour négocier une baisse de régime :
La Fédération française des télécoms demande au gouvernement de revoir les obligations de déploiement de la 5G dans les zones rurales. Avec cette mesure polémique, les télécoms espèrent réduire de 5 % la consommation électrique de leurs réseaux en 2023.