25 février 2009

COPENHAGUE, 25 fév 2009 (AFP). L'entreprise danoise de biotechnologies Novozymes, leader mondial des enzymes industrielles, va fournir dès 2010 des enzymes permettant de produire des biocarburants de deuxième génération fabriqués à partir de déchets agricoles, a indiqué mercredi son directeur.

"Les résultats obtenus dans nos laboratoires sont si probants que nous pouvons livrer dès l'année prochaine des enzymes performantes qui rendront possible une commercialisation rentable de bio éthanol de deuxième génération", a déclaré à l'AFP Steen Riisgaard PDG du groupe.

Cette commercialisation "serait rentable aux Etats-Unis grâce à des subsides accordés à la production de bio éthanol", a-t-il souligné, précisant que Novozymes éatit en train de construire "une usine d'enzymes au Nebraska, qui sera opérationnelle en 2011".

Les attentes concernant le biocarburant sont "très grandes aux Etats-Unis où une loi adoptée au Congrès américain (The Energy Independance and Security Act de 2007) prévoit en 2022 la production de 16 milliards de gallons de bio éthanol cellulosique en plus des 15 milliards de gallons à base de maïs de première génération contre environ 9,5 milliards de gallons en 2008", a-t-il souligné.

Les Etats-Unis espèrent ainsi empêcher l'émission de 200 millions de tonnes de CO2 dans l'atmosphère par an, en remplaçant, en 2022, l'essence par une partie d'éthanol.

"Et nous attendons beaucoup de la politique du président américain (Barack) Obama qui veut investir dans la technologie verte pour avoir plus d'énergie du soleil, du vent et de la terre, donc du bio éthanol", a-t-il ajouté.

Le bio éthanol cellulosique, fabriqué à partir de déchets de l'agriculture, est moins controversé que celui de première génération basée sur le maïs, accusé de faire grimper les prix de cette matière première vitale dans le secteur agricole.